INDUSTRIEReprise du travail, mais pas encore de l'usine, chez Ascoval

Nord : Les salariés d’Ascoval ont repris le travail, malgré un avenir toujours en suspens

INDUSTRIEAlors que la reprise de l’usine n’est pas actée, les ouvriers de l’aciérie Ascoval ont cessé de bloquer l’usine de Saint-Saulve, dans le Nord…
L'usine Ascoval de Saint-Saulve était toujours bloquée, le 31 octobre 2018, pour faire pression sur le gouvernement qui réunissait, le même jour a Bercy les acteurs du dossier.
L'usine Ascoval de Saint-Saulve était toujours bloquée, le 31 octobre 2018, pour faire pression sur le gouvernement qui réunissait, le même jour a Bercy les acteurs du dossier. - SIPA
Gilles Durand

G.D. avec AFP

L’usine était bloquée depuis une semaine. L’aciérie est toujours en redressement judiciaire, mais les salariés d’Ascoval à Saint-Saulve, dans le Nord, ont repris le travail, ce lundi matin, ont indiqué à l’AFP des représentants syndicaux.

« On a redémarré normalement. L’ambiance est au beau fixe, on a passé une première étape. Maintenant, la balle est dans le camp d’Altifort, a assuré Nacim Bardi, délégué syndical CGT. On est tous motivés mais surtout impatients qu’une solution pérenne soit trouvée. »

Un projet de reprise « solide » et « crédible »

Mercredi, les 281 salariés avaient voté en assemblée générale la reprise du travail, quelques heures après une réunion à Bercy, lors de laquelle le projet de reprise de l’usine par le groupe Altifort a été jugé « solide » et « crédible » par Bercy et un cabinet d’experts indépendants.

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Mais des « fragilités » persistent selon le gouvernement, qui veut régler ce dossier d’ici « début décembre ».

« Je veux saluer le sens des responsabilités des salariés d’Ascoval. C’est grâce à eux que ça marche, qu’on peut construire une offre de reprise solide », a réagi le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, en marge d’un déplacement à Arras, dans le Pas-de-Calais.

« C’est un sacré acte de courage »

« Reprendre le travail quand on n’a pas encore de garantie définitive, quand on a des inquiétudes (…), c’est un sacré acte de courage, a-t-il ajouté. Cela nous oblige d’autant plus - l’Etat, la région, le repreneur - à trouver une solution définitive pour le site d’Ascoval. Je le redis : je ne lâcherai pas le morceau. »

Lors d’un entretien accordé dimanche au Courrier Picard, La Voix du Nord et L’Union, Emmanuel Macron a assuré croire en « un avenir » pour l’aciérie.

« Je suis le premier à dire lorsqu’un site industriel n’a pas d’avenir. Je l’ai fait en un autre temps pour Whirlpool à Amiens. Et on a trouvé une solution de reprise et une autre option de développement. Là, je pense qu’il peut y avoir un avenir pour le site d’Ascoval », a affirmé le président de la République.