SANCTIONSLes entreprises ont trois ans pour agir sur les inégalités salariales

Les entreprises ont trois ans pour agir sur les inégalités salariales avant sanction, prévient Pénicaud

SANCTIONSÀ travail égal en France, les femmes sont rémunérées environ 9 % de moins que les hommes...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Trois ans pour se mettre en règle. La ministre du travail Muriel Pénicaud a indiqué ce mardi que les entreprises où des inégalités salariales entre femmes et hommes ont été repérées auront « trois ans » pour remédier à la situation. En cas de manquement à la loi au terme de ce délai, elles encourront une sanction financière.

L’égalité salariale entre les femmes et les hommes constitue « une ambition très forte » qui, « grâce à la loi » votée dans l’été, est « devenue un objectif », a dit la ministre au micro de FranceInfo. « On se donne les moyens dans la loi de réussir », a-t-elle ajouté. « A partir du 1er janvier », les entreprises de « plus de 50 salariés » devront mesurer les écarts de salaires entre femmes et hommes, a précisé Muriel Pénicaud. Celles qui « ne seront pas au carré auront l’obligation de faire une enveloppe de rattrapage sur trois ans », a-t-elle détaillé. Avant trois ans, « la marche peut être trop haute », a-t-elle ajouté pour expliquer ce délai.

L’égalité entraîne désormais une « obligation de résultat »

« Si elles ne le font pas, la sanction » pourra être « 1 % du chiffre d’affaires », a précisé la ministre, en annonçant des contrôles de « toutes les entreprises concernées » dans trois ans. Elle a précisé que le seuil de 50 salariés avait été retenu afin de « pouvoir comparer », avec suffisamment de personnes qui « aient le même poste ».

Ce « mécanisme vigoureux » sera détaillé « dans quelques semaines », a-t-elle rappelé. « Ça fait 45 ans que la loi dit le bon sens, qu’à travail égal vous devez avoir un salaire égal », a insisté la ministre. La différence avec la loi Avenir professionnel, c’est qu’il existe maintenant une « obligation de résultat », a-t-elle souligné.

À travail égal, les femmes sont rémunérées environ 9 % de moins que les hommes et l’écart atteint 25 % pour l’ensemble d’une carrière, et 37 % au moment de la retraite.