Nord: Dernier espoir pour l'avenir de l'aciérie Ascoval du Valenciennois
ECONOMIE•Le ministre de l'Economie se donne cinq semaines pour élaborer l'offre de reprise de l'usine métallurgique de Saint-Saulve...G.D. avec AFP
La décision est reportée au 24 octobre. Ce mercredi, le Tribunal de grande instance de Strasbourg a acté la date du report pour donner le temps aux parties prenantes de finaliser la solution de reprise de l'usine métallurgique Ascoval, basée à Saint-Saulve, dans le Nord.
Mardi, le gouvernement et le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire s'étaient donné cinq semaines pour élaborer une offre solide de reprise de l’usine Ascoval.
Le groupe de métallurgie et mécanique Altifort est considéré comme le repreneur le plus probable de cette aciérie, détenue par le fabricant de tubes français Vallourec.
Une reprise compliquée
« La reprise est compliquée parce qu’il faut faire des investissements et que ces investissements sont coûteux et que le repreneur probable a besoin de financements complémentaires », a expliqué le ministre devant les syndicats de l’aciérie, à Bercy.
Le fabricant de tubes français Vallourec, dont l’Etat est actionnaire à hauteur de 16 %, est devenu le seul actionnaire d’Ascoval, à la suite de la liquidation judiciaire d’Asco industries, en février 2018, lequel détenait 60 % d’Ascoval.
L’appel d’offres pour la reprise d’Ascoval a abouti à deux propositions : une lettre d’intention de Boost, un groupe iranien dont le projet est toutefois menacé par l’embargo américain, et une offre ferme de la part d’Altifort, a indiqué Ascoval dans un communiqué.
Maintien des 281 emplois d’Ascoval
Altifort s’engage à des investissements à hauteur de 140 millions d’euros, au maintien des 281 emplois d’Ascoval et à la création de 133 nouveaux. En contrepartie, le groupe de métallurgie et mécanique requiert de nouveaux terrains qui appartiennent à Ascoval pour installer un « train à fil ».
Ce repreneur potentiel est un groupe de métallurgie et mécanique basé à Ham, das la Somme. Il est la propriété de deux personnes, Stanislas Vigier, son président, et Bart Gruyaert. Constitué il y a seulement quatre ans, le groupe a grandi par rachats successifs pour atteindre un effectif de 1.500 salariés, dont 1.370 en France, et un chiffre d’affaires prévisionnel de 200 millions d’euros cette année, selon Bart Gruyaert.