REVENUSLa France comptait 8,8 millions de pauvres en 2016

La France comptait 8,8 millions de pauvres en 2016

REVENUSLa situation familiale joue un grand rôle dans le risque d’être confronté à des difficultés matérielles...
20 Minutes avec AFP

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Familles monoparentales, jeunes, chômeurs et même salariés… La pauvreté touche 8,8 millions de personnes en France, soit 14 % de la population. Ces chiffres calculés pour l’année 2016 ont été publiés ce mardi par l’Insee, deux jours avant l’annonce d’un plan de lutte par le président Macron.

Sont considérés comme pauvres celles et ceux qui perçoivent moins de 1.026 euros par mois (pour une personne seule), c’est-à-dire moins de 60 % du revenu médian de la population. Les jeunes sont particulièrement touchés par la pauvreté : le taux monte à 19,8 % pour les moins de 18 ans. Autrement dit, un enfant sur cinq en France est pauvre.

Retour des chiffres d’avant-crise

Le taux de pauvreté globale est en légère baisse, de 0,2 point par rapport à celui constaté en 2015, ce qui selon l’Insee « s’explique principalement par la mise en place de la prime d’activité » - une aide aux travailleurs à revenus modestes créée début 2016. « La situation vis-à-vis de la pauvreté reste très liée au statut d’activité », souligne l’institut statistique. Ainsi, en 2016 la pauvreté touchait 38,3 % des chômeurs, contre 6,4 % des salariés et 7,7 % des actifs occupés.

Mais la situation familiale joue également un grand rôle dans le risque d’être confronté à des difficultés matérielles. Ainsi, 34,8 % des familles monoparentales sont pauvres - ce qui représente deux millions de personnes - soit un taux quatre fois plus élevé que les couples avec un ou deux enfants. A partir de trois enfants, en revanche, le taux de pauvreté des familles en couple augmente très nettement, à 23,9 %.

Le niveau de vie médian en France atteignait 1.710 euros par mois en 2016 - en hausse de 0,9 % sur un an, en euros constants - et retrouve ainsi son niveau d’avant la crise de 2008. Les 30 % de ménages les plus modestes ont vu leur revenu médian augmenter plus que l’ensemble de la population (entre 1,4 et 1,5 % de hausse), mais ne retrouvent pas pour autant leur niveau de revenu d’avant la crise.