Après Apple, Amazon dépasse le cap des 1.000 milliards de dollars en Bourse
WALL STREET•Le «petit» libraire en ligne est devenu la seconde plus grosse entreprise du monde...20 Minutes avec AFP
C’est l’histoire de l’obsession d’un homme pour le long terme. Petit libraire en ligne devenu en un peu plus de 20 ans un mastodonte planétaire du commerce en ligne, Amazon a rejoint Apple dans le club très fermé des entreprises valorisées à plus de 1.000 milliards de dollars, mardi. Et son fondateur, Jeff Bezos, est l’homme le plus riche du monde, à la tête d’une fortune évaluée à 166 milliards de dollars.
Jeff Bezos a fondé son entreprise en 1994, avec de l’argent emprunté à ses parents. Il identifie les cinq biens les plus susceptibles d’être vendus sur Internet et commence par le plus abordable : le livre. Et Amazon, qui s’est progressivement élargi au commerce électronique, au Cloud et aux assistants vocaux intelligents, avec Alexa, emploie désormais 575.000 personnes dans le monde entier. Et les milieux économiques frémissent à chaque fois que l’entreprise investit un nouveau créneau, qu’elle lance son propre service de vidéos en ligne ou qu’elle rachète la chaîne de supermarchés bio Whole Foods.
Débuts dans un garage
Comme Apple, Amazon fait ses premiers pas dans un garage sur la côte ouest des Etats-Unis. Il vend ses premiers livres en ligne en 1995 depuis la banlieue de Seattle. Deux ans plus tard, Jeff Bezos choisit de tenter sa chance en Bourse et s’introduit sur le Nasdaq, au prix de 18 dollars l’action.
Amazon a longtemps perdu de l’argent, son patron préférant investir massivement dans de nouveaux entrepôts, services ou produits malgré les critiques des analystes financiers et des investisseurs spéculatifs exigeant des profits plus rapides.
« C’est amusant de comparer Apple et Amazon car ce sont deux entreprises très différentes », remarque Rob Enderle, un spécialiste du secteur de la tech. « Apple repose en gros sur un seul produit », l’iPhone, « Amazon est tout l’inverse. » « Chaque cent qu’il gagnait, il le réinvestissait dans l’entreprise », rappelle Rob Enderle. « Il est resté concentré sur son objectif, qui était initialement de dominer la majorité du commerce. La mise en oeuvre de sa stratégie était extraordinaire ». Le pari est devenu payant : le groupe a dégagé au seul deuxième trimestre un bénéfice net de 2,5 milliards de dollars.