En 2018, le coût de la rentrée étudiante devrait baisser de 6,8%
UNIVERSITE•L’une des principales raisons de cette baisse est la suppression du régime social étudiant, qui représentait une dépense de 217 euros par personne…L.Br. avec AFP
La rentrée devrait être plus légère pour les étudiants. Selon un rapport de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage), le coût de la rentrée universitaire va baisser de 6,8 % en 2018.
C’est une première depuis des années, assure le premier syndicat étudiant de France : le coût de la rentrée est en recul de 6,78 %. Un chiffre qui contraste avec l'annonce de l'Unef la semaine dernière. Le syndicat étudiant a calculé une hausse de 1,31 % du coût de la rentrée pour les étudiants.
Suppression du régime social étudiant
Jimmy Losfeld, président du syndicat étudiant, explique cette baisse par la suppression du régime de sécurité sociale étudiant et ses 217 euros de cotisation. Les étudiants sont désormais rattachés au régime général de la sécurité sociale, dans le cadre de la loi Orientation et réussite des étudiants (ORE), que la Fage a soutenue.
La baisse est sensible pour les étudiants de 20 ans et plus, puisque ceux âgés de moins de 20 ans ne payaient pas les 217 euros de cotisation à la Sécu. Mais sur un cycle de licence (trois ou quatre ans), les étudiants sont nettement gagnants avec ce nouveau système, a calculé la Fage.
Frais de scolarité
Les étudiants doivent en revanche payer 90 euros de contribution à la vie étudiante (sauf les boursiers), mais au final, il y a un gain de pouvoir d’achat « et un meilleur accès aux soins », selon Jimmy Losfeld.
Certaines dépenses continuent toutefois d’augmenter : les transports, les mutuelles ou encore le logement, principal poste de dépense des étudiants. Il représente 460 euros en province et 640 euros à Paris. La Fage a calculé qu’il fallait 1.049 euros par mois à un étudiant pour vivre décemment, contre 1.262 euros à Paris.
La Fage s’est également insurgée contre la hausse des frais de scolarité dans de nombreux établissements : des écoles de commerce mais aussi des écoles d’ingénieurs sous tutelle exclusive du ministère de l’Enseignement supérieur, comme Les Mines Nancy et Centrale Lille, Lyon, Marseille et Nantes.