AMENDESLa Poste, RATP, Canal +... pointées comme entreprises mauvaises payeuses

La Poste, RATP, Française des Jeux, Canal +... L'Etat pointe les entreprises mauvaises payeuses

AMENDESOn appelle cela du « shame and blame » : l’Etat a dévoilé la liste des entreprises qui paient trop tard leurs créanciers, et seront frappées d’une amende…
La Poste fait partie des entreprises pointées du doigt par l'Etat (image d'illustration).
La Poste fait partie des entreprises pointées du doigt par l'Etat (image d'illustration). - LOIC VENANCE / AFP
David Blanchard

David Blanchard

L'essentiel

  • Les entreprises doivent régler les clients dans un délai de 60 jours au maximum.
  • L’Etat a décidé de pointer celles qui ne le font pas, et occasionnent des difficultés à leurs fournisseurs, pouvant aller jusqu’à la faillite.
  • La Poste, Canal +, la RATP font notamment partie de la liste.

Nommer pour frapper les esprits. L’Etat a entrepris une nouvelle démarche, connue dans le monde anglo-saxon sous les termes « shame and blame », pour obliger les entreprises mauvaises payeuses à revoir leur politique vis-à-vis de leurs clients. Concrètement, elles devront s’acquitter d’une amende, et surtout leurs noms ont été dévoilés au grand public ur le site de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes).

Les entreprises qui ont à payer les amendes les plus élevées sont pourtant bien connues, et parfois même à capitaux publics. On trouve ainsi dans le haut de ce palmarès guère susceptible d’éloges la RATP, la Française des Jeux, La Poste, la Société Générale, Canal +, Endel (filiale du groupe Engie, ex-GDF), Sephora, BNP-Paribas ou la coopérative laitière Terra Lacta.

32 entreprises épinglées

Trente-deux entreprises ont été épinglées sur le site, avec une amende maximale de 375.000 euros à payer. En tout, 116 décisions d’amendes administratives ont été notifiées à des entreprises par la DGCCRF, pour un montant cumulé d’amendes de près de 7 millions d’euros, a indiqué le ministère de l’Economie et des Finances mardi matin, indique capital.fr.

Légalement, les délais de paiement des entreprises ne doivent pas dépasser 60 jours à compter de la date de la facture, ou 45 jours en fin de mois. Les dépasser met parfois en difficulté le client, au point que 25 % des faillites de PME seraient dues à des retards de paiement selon une étuide menée en 2015.