CONJONCTUREL’emploi repart, mais la stagnation des plus bas salaires inquiète l'OCDE

OCDE: L’emploi repart, mais la stagnation des plus bas salaires inquiète

CONJONCTUREL'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a présenté mercredi ses perspectives de l'emploi 2018…
Illustration d'un bulletin de paye.
Illustration d'un bulletin de paye. - BAZIZ CHIBANE/SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Une morosité salariale préoccupante. Si l'emploi va mieux dans la zone OCDE et a retrouvé son niveau « d’avant crise », l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) s’inquiète de la stagnation des salaires, en particulier pour les « travailleurs les plus faiblement rémunérés ».

« Il y a une reprise de l’emploi partout, le problème c’est que les salaires ne répondent pas », a expliqué mercredi Angel Gurria le secrétaire général de l’OCDE en présentant les perspectives de l’emploi 2018.

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Une croissance des salaires « morose »

«La croissance des salaires reste beaucoup plus morose qu’avant la crise financière », relève en effet l’OCDE. « Si les pays ne parviennent pas à rompre avec cette tendance, la confiance du public à l’égard de la reprise économique sera compromise et les inégalités se creuseront sur le marché du travail », poursuit l’OCDE qui compte 35 pays membres, des pays développés pour la plupart.

« Ce qui est plus inquiétant encore, c’est que la stagnation des salaires touche beaucoup plus les travailleurs faiblement rémunérés que ceux qui se situent au sommet de l’échelle des salaires », met en garde l’organisation dont le siège est à Paris.

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« lmpérieuse nécessité de soutenir les travailleurs les moins qualifiés »

« Ces dernières années, les revenus du travail réels des 1 % les mieux rémunérés ont augmenté beaucoup plus rapidement que ceux des travailleurs à temps plein médians, accentuant une tendance déjà bien installée », ajoute-t-elle.

« La tendance au redressement de l’emploi sans progression parallèle des salaires met en évidence non seulement les changements structurels à l’œuvre dans nos économies, que la crise financière a accentués et accélérés, mais aussi l’impérieuse nécessité pour les pays de soutenir les travailleurs, et plus particulièrement les moins qualifiés », insiste-t-elle.

Elle explique cette « stagnation des salaires » par plusieurs « facteurs » : « faible niveau de l’inflation », « ralentissement marqué de la productivité » et « accroissement des emplois à bas salaire ».