Grève à la SNCF: Philippe Martinez estime que la CGT est «loin d'une sortie de grève»
SYNDICATS•Les cheminots organisent ce mardi, 29e jour de grève, une « journée de la colère cheminote » avant l’adoption définitive du projet de loi au parlement prévue jeudi...20 Minutes avec AFP
Le conflit entre le gouvernement et la compagnie ferrovaire n’est pas terminé. Philippe Martinez a estimé ce mardi qu’on était « loin d’une sortie de grève » à la SNCF malgré l’adoption définitive cette semaine de la réforme ferroviaire au Parlement. Le secrétaire général de la CGT a ajouté que les cheminots voulaient « du concret » sur leur future convention collective.
« J’ai croisé des cheminots hier, le calendrier est maintenu tel qu’il est prévu », c’est-à-dire jusqu’à fin juin à raison d’épisodes de deux jours sur cinq, a-t-il dit ce mardi sur BFMTV, laissant même entendre que le mouvement pourrait se poursuivre cet été.
Selon le numéro un de la CGT, « les cheminots ont un statut qu’il faut améliorer, et les autres n’ont rien parce que la convention collective nationale du ferroviaire n’existe pas. […] Il faut que le gouvernement intervienne pour que ces négociations avancent et qu’il y ait un vrai contenu dans cette convention collective ».
« Il faut du concret »
« Les cheminots vont décider en fonction des résultats obtenus, mais pour l’instant, je vous le dis solennellement, on est loin d’une sortie de grève, il faut du concret », a ajouté Philippe Martinez. Il a reproché au gouvernement de « crier victoire » et à la majorité de « jeter de l’huile sur le feu » alors que « tout n’est pas dans la loi », « les problèmes sont toujours sur le tapis ».
Soulignant l’unité syndicale à la SNCF depuis deux mois et demi (CGT, Unsa, SUD, CFDT), Philippe Martinez « a regretté que les leaders des confédérations syndicales ne se soient pas plus montrés ensemble pour soutenir les cheminots ».
Les cheminots organisent ce mardi, 29e jour de grève, une « journée de la colère cheminote » avant l’adoption définitive du projet de loi au parlement prévue jeudi, et la réunion tripartite (gouvernement, syndicats, patronat) fixée à vendredi.