AERONAUTIQUEFaute de repreneurs, deux A380 vont être vendus en pièces détachées

A défaut de voler pour des compagnies aériennes, deux A380 vont être vendus en pièces détachées

AERONAUTIQUEUne société d’investissement a annoncé mardi qu’elle allait vendre en pièces détachées deux A380, dont le premier à avoir réalisé un vol commercial…
Béatrice Colin

Béatrice Colin

L'essentiel

  • Deux A380 stationnés à Tarbes, jusqu’à présent utilisé par la compagnie Singapore Airlines, vont être vendus en pièces détachées par la société d’investissement Dr. Peters.
  • C’est un coup dur pour l’A380, dont le premier vol commercial a eu lieu il y a à peine plus de dix ans, et qui a du mal déjà à se vendre.

Le 25 octobre 2007, l'A380 effectuait son premier vol commercial sous les couleurs de la Singapore Airlines. Plus de dix ans après, la compagnie a décidé de ne pas prolonger les contrats de location des exemplaires MSN003 et MSN005 qu’elle avait avec le propriétaire de ces deux superjumbos d’Airbus.

La société d’investissement allemande Dr Peters Group a du coup annoncé ce mardi dans un communiqué qu’elle allait vendre en pièces détachées ses deux A380, faute d’avoir trouvé d’autres compagnies aériennes à qui les louer. Pour l’heure, ils sont stationnés à Tarbes.

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« Après des négociations avec diverses compagnies aériennes telles que British Airways, HiFly et Iran Air, le groupe a décidé de vendre les composants de l’avion et recommandera cette approche à ses investisseurs. Même une vente d’avions, qui avait également été envisagée, ne répondait pas aux conditions exigées par le groupe », indique la société qui va soumettre cette stratégie à ses investisseurs le 28 juin.

Le démantèlement des avions sera réalisé par VAS Aero Services. Et Dr Peters s’attend à vendre rapidement ces pièces, notamment le train d’atterrissage ou le moteur auxiliaire.

De mauvais augure pour l’A380

Le marché de l’A380-800 ne s’est pas bien développé ces dernières années, certaines compagnies aériennes ayant annulé des commandes auprès d’Airbus et d’autres sur de petits avions long-courriers », a justifié Anselm Gehling, le PDG de Dr Peters Group.

Une annonce qui n’est pas de bon augure pour l’A380 qu’Airbus a déjà beaucoup de mal à vendre. Même si en début d’année, la compagnie Emirates a signé un protocole d’accord pour acheter jusqu’à 36 A380 supplémentaires, le superjumbo d’Airbus peine à trouver preneur.

Cette année, la livraison de seulement 12 exemplaires de l’A380 est prévue et la baisse de cadence de production, ainsi que de l’A400M, est à l’origine de la suppression de 3.700 postes sur les différents sites européens de l’avionneur.