Hauts-de-France: La reprise économique est bien là, l'Insee l'a repérée
ECONOMIE•Chômage en baisse ou créations d’entreprises en hausse, les indicateurs montrent une reprise de la croissance économique…Gilles Durand
L'essentiel
- L’Insee Hauts-de-France dévoile les chiffres de la reprise économique de la région en 2017.
- C’est le secteur marchand tertiaire qui profite le plus de l’embellie économique.
- L’agriculture a enregistré des productions records.
L’économie va mieux. C’est le constat dressé, ce jeudi, par l’Insee Hauts-de-France, concernant les indicateurs de croissance en 2017. « Le chômage a baissé. Les créations d’entreprises sont en hausse et les défaillances en baisse. Quand au secteur marchand tertiaire, il reste dynamique », résume l’Insee qui évoque « une des meilleures années depuis la crise de 2009 ». 20 Minutes fait un focus sur trois indicateurs.
Un secteur qui se distingue. Au sein du secteur marchand tertiaire, le domaine de l’information et la communication - qui comprend les activités liées au numérique - enregistre une augmentation de 4 % par rapport à 2016 en matière d’emploi. Un point de plus que l’augmentation nationale. C’est le domaine d’activité le plus en vogue dans la région. A contrario, l’industrie continue à perdre des emplois : 2.900 en un an.
Production record. L’agriculture a connu un rendement exceptionnel en 2017. Si la récolte des cultures céréalières est simplement « satisfaisante », celle des betteraves (22 millions de tonnes) et des pommes de terre (4,1 millions de tonnes) atteint des niveaux records. Sauf que les cours de ces produits restent très bas du fait, justement, d’une forte production.
Vive le camping ! On appelle ça l’hôtellerie de plein air. Cette activité touristique a contribué à l’embellie économique de la région. Le nombre de nuitées en camping a bondi de 10,3 % en un an, soit le double de la progression nationale. Les Anglais sont, certes, moins nombreux, mais les Français (en fait surtout les Nordistes et les Picards) ont profité des belles journées d’avril et de mai pour faire beaucoup plus de camping qu’en 2016.
Une bonne nouvelle ? « La région profite du contexte national et international, mais ça risque de ne pas durer. Les cycles économiques, ce sont des hauts et des bas », prévient Jean-Christophe Fanouillet, directeur régional de L’Insee. Principale préoccupation : l’exportation en berne, alors que la région est frontalière. Et si on veut rajouter une tache noire à ce bilan : la croissance relance l’activité et les déplacements. Et ça, ce n’est pas bon pour l’environnement.