Rennes: Klaxoon entre dans la cour des grands en levant 50 millions de dollars
NUMERIQUE•La startup bretonne part à la conquête du marché international avec sa solution pour rendre les réunions de travail un peu plus fun...Jérôme Gicquel
L'essentiel
- Après une première levée de fonds en 2016, Klaxoon a réussi un joli tour de table en levant 50 millions de dollars.
- La startup rennaise a développé une solution pour rendre les réunions de travail plus interactives et moins ennuyeuses.
- Elle compte aujourd’hui près d’un million d’utilisateurs à travers le monde.
Klaxoon commence à faire beaucoup de bruit. Fondée à Rennes en 2015 par les équipes du groupe Regards, la startup bretonne continue sa folle ascension. Après une première levée de fonds de 5 millions d’euros en 2016 auprès d’investisseurs, parmi lesquels Xavier Niel, Klaxoon frappe cette fois encore plus fort.
Elle annonce ce jeudi une nouvelle levée de 50 millions de dollars auprès de plusieurs fonds internationaux comme Idinvest, BPI, Sofiouest ou les Nord-Américains de White Star Capital, déjà présents au premier tour de table. « Ce n’est pas habituel de lever un tel montant en France, encore moins pour une startup basée en province », se félicite son PDG Matthieu Beucher.
Un million d’utilisateurs et 1.500 clients dans le monde
En a peine trois ans, Klaxoon a donc réussi à bousculer les codes de la réunion de travail classique. Plutôt que des présentations PowerPoint ennuyeuses à mourir, la start-up a fait le pari de l’interactivité avec une box proposant des sondages ou des quiz aux participants. « Tout le monde peut ainsi interagir, même les plus timides qui n’osent pas prendre la parole en public. Cela permet aussi un meilleur partage des connaissances », poursuit Matthieu Beucher.
Couronnée du prestigieux trophée des Innovation Awards au CES de Las Vegas en 2016, Klaxoon touche aujourd’hui près d’un million d’utilisateurs à travers 1.500 clients répartis dans le monde, dont des marques puissantes comme Nestlé, McDonald’s ou Disneyland.
Une centaine d’embauches dans les prochains mois
Pas rassasiée, la start-up rennaise, qui compte 150 salariés, veut encore asseoir sa notoriété au niveau international, notamment aux États-Unis où elle a ouvert un bureau à New York en 2017. « Cinq personnes y travaillent actuellement et nous comptons assez rapidement multiplier les effectifs par dix », annonce Matthieu Beucher.
Berceau de la société, Rennes devrait également profiter de cette montée en puissance avec une centaine de recrutements prévus dans les prochains mois. « On est en train de changer d’échelle », se réjouit le PDG.