Bretagne: Huit offres de reprise pour le groupe volailler Doux
AGROALIMENTAIRE•Le tribunal de commerce de Rennes rendra sa décision le 18 mai...J.G. avec AFP
On savait déjà que le groupe sarthois LDC et l’agro-industriel ukrainien MHP étaient intéressés par le volailler Doux, placé en liquidation judiciaire il y a deux semaines. Huit offres de reprises ont finalement été déposées au tribunal de commerce de Rennes, a-t-on appris mercredi auprès de l’avocat du comité central d’entreprise. Outre les offres déjà formulées par les groupes LDC et MHP, et celles plus récentes du saoudien Al-Munajem, premier client de Doux, et des Volailles de Plouray, quatre nouvelles offres ont été déposées Maître Laurent Beziz.
Surprise de taille, l’industriel britannique Chesterfield Poultry, spécialiste du poulet halal, propose de reprendre l'abattoir vendéen de Chantonnay et ses 145 salariés, qui n’avait jusqu’ici fait l’objet d’aucune offre. Il a également déposé une offre pour le couvoir de L’Oie (Vendée) et ses 85 salariés, ainsi que pour l’usine d’aliments des Essarts-en-Bocage (Vendée) et ses 15 salariés. Soit 245 salariés au total.
La région Bretagne s’associe à une offre de reprise
Autre nouveau venu, l’allemand Saria, spécialiste de la valorisation des coproduits de viande, qui propose de reprendre la production de farine animale à Châteaulin avec 17 salariés. Le groupe Foch Investissement est lui intéressé par la reprise de 69 des 92 salariés du site de Plouray (Morbihan), contre 68 pour l’offre concurrente des Volailles de Plouray.
Autre nouveauté également, la création de la société Yer Breizh, qui regroupe LDC, la Région Bretagne, Terrena, Triskalia et Al-Munajem. Elle reprendrait les fermes d’élevage, le couvoir de La Harmoye (Côtes-d’Armor), le site de Bannalec (Finistère), soit au total 97 salariés. Le saoudien Al-Munajem propose quant à lui de reprendre l’abattoir de Châteaulin avec 347 salariés ainsi que 20 du siège. L’offre de MHP n’a quant à elle pas évolué.
Décision du tribunal de commerce le 18 mai
Cet éventail d’offres « montre qu’il y a un intérêt pour la réorganisation de la filière avicole française même si je regrette qu’elle ne se fasse pas sous la marque Doux », a réagi Nadine Hourmant, déléguée syndicale FO. Le tribunal de commerce rendra sa décision le 18 mai.