Les bouquets de roses rouges et les orchidées en pot sont en vitrine. Mais derrière le comptoir, il manque ce petit quelque chose du charme de l’artisan-fleuriste. Les post-it où sont répertoriées les commandes. Et les bouts de papier pour inscrire les mots à accrocher aux tiges des bouquets. C’est que, dans sa boutique Shopping Flor à Nice, Béatrice Caula gère le quotidien de son commerce grâce à Evoluflor, un logiciel de caisse réservé aux fleuristes, qu’elle a imaginé et conçu.

« On [les artisans] prend les commandes à la main, on utilise des papiers volants, notre cahier de livraison n’est pas informatisé, énumère Béatrice Caula, qui tient sa boutique depuis quinze ans. Cela implique des pertes de temps et des erreurs. »

Face à la grande distribution

« Tombée dans les fleurs étant petite », la Niçoise a racheté le magasin de sa mère après une carrière dans l’audiovisuel : « J’ai cherché un logiciel pour numériser et économiser toutes ces petites tâches chronophages. » Pour 30 euros par mois, Evaluflor traite les commandes, aide les livreurs, organise la production des bouquets, écrit les cartes…

Le logiciel permet aussi aux artisans de se regrouper en une communauté : « Il évoluera selon les demandes des fleuristes, qui peuvent échanger sur la plateforme », dit Béatrice Caula. Avec déjà 120 logiciels achetés, elle a un objectif : concurrencer la grande distribution tout en faisant fleurir le marché artisanal.