La prime d'activité a réduit de 0,4 point le taux de pauvreté en 2016 selon un rapport
ETUDE•Elle sera revalorisée en octobre prochain…20 Minutes avec AFP
Un léger impact. La prime d’activité, nouveau dispositif d’aide aux travailleurs à revenus modestes, instaurée il y a deux ans, a fait baisser de 0,4 point le taux de pauvreté en 2016, selon un rapport d’évaluation publié ce lundi.
Le montant moyen de la prime d’activité, créée au 1er janvier 2016 pour remplacer la prime pour l’emploi (PPE) et le RSA activité, s’élevait à 158 euros mensuels en décembre 2016, selon cette évaluation transmise au Parlement, réalisée par la Direction générale de la cohésion sociale, avec la Drees et la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf).
Couvrir des dépenses de première nécessité
Cette prestation, créée en application du plan de lutte contre la pauvreté du précédent quinquennat, a constitué un complément de revenus apprécié par les bénéficiaires, selon ce rapport. Elle leur a permis de couvrir des dépenses de première nécessité, en particulier alimentaires, ou de financer des sorties culturelles ou de loisirs.
La création de la prime d’activité a eu un impact de 0,4 point à la baisse sur le taux de pauvreté, selon la simulation effectuée pour ce rapport.
Un seuil de pauvreté à 1.015 euros nets mensuel
La proportion de personnes dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté (1.015 euros par mois pour une personne en 2015 selon l’Insee) était de 14,1 % en 2014, rappelle le rapport. Il s’est établi à 13,9 % en 2016 selon une estimation provisoire de l’Insee, comparé à 14,2 % en 2015.
La réforme « bénéficie davantage aux ménages pauvres proches du seuil de pauvreté », mais elle « ne concerne en revanche que peu les plus pauvres, souvent inactifs et qui ne perçoivent donc pas la prime d’activité », observe le rapport.
La prime sera augmentée chaque année
Dans un communiqué, la ministre de la Santé et des Solidarités, Agnès Buzyn, a rappelé que la prime serait revalorisée de 20 euros par mois en octobre, comme prévu dans la loi de finances 2018. Elle sera ensuite augmentée « chaque année, jusqu’à atteindre 80 euros par mois en plus ».
La montée en charge a été rapide. Alors que seules 32 % des personnes éligibles au RSA activité en faisaient la demande, le taux de recours a été de plus de 70 % en moyenne par trimestre sur l’année 2016, dépassant les prévisions.
Au total, 4,77 milliards d’euros ont été versés au titre de cette prestation en 2016, montant supérieur au budget initialement alloué.