Hôpitaux publics: La Fédération hospitalière de France annonce un déficit historique et demande au gouvernement des «réformes vitales»
SANTE•La FHF évalue le déficit des hôpitaux pour 2017 à « 1,5 milliard d’euros, soit 2 % des budgets hospitaliers, un niveau dramatique et totalement inédit »...20 Minutes avec AFP
«La ligne rouge est dépassée (…). C’est la qualité des soins qui est aujourd’hui menacée. L’hôpital ne peut pas être à la fois le pilier du système de santé et l’unique variable d’ajustement économique. » Dans un communiqué publié ce lundi, le président de la Fédération hospitalière de France (FHF) Frédéric Valletoux lance, ce lundi, un cri d’alarme sur la situation financière des hôpitaux publics.
S’appuyant sur « les premières estimations remontées aux Agences régionales de santé (ARS) par les établissements », la FHF évalue le déficit des hôpitaux pour 2017 à « 1,5 milliard d’euros, soit 2 % des budgets hospitaliers, un niveau dramatique et totalement inédit ».
L’impact des plans annuels d’économies
La FHF explique « cette dégradation » par « l’impact des plans annuels d’économies », mais aussi « par une activité tout au long de l’année moins dynamique que celle prévue lors de la construction des tarifs d’hospitalisation il y a un an ». « Ce choix de baisser les tarifs au début de l’exercice en anticipation de soi-disantes hausses d’activités a conduit cette année à faire supporter aux hôpitaux un même niveau de dépenses incompressibles en regard d’un moindre niveau de ressources », ajoute la FHF.
Frédéric Valletoux reproche également au gouvernement de vouloir, pour la troisième année consécutive, « faire payer aux hôpitaux le dynamisme des dépenses » de la médecine de ville. Il pointe notamment le coût « sous-estimé » de la nouvelle convention médicale passée avec les médecins libéraux.
De fait la FHF, par la voix de Frédéric Valletoux, réclame le dégel de nouveaux crédits mis en réserve et qui « reviennent aux hôpitaux ». Les réformes à mener, selon la fédération des hôpitaux publics, portent sur « le financement du système de santé », « la fin des mesures catégorielles non financées », « l’assouplissement des modes de gestion interne des établissements » et une « meilleure participation à la permanence des soins de l'ensemble des professionnels de santé, quel que soit leur statut ».