Son inauguration est prévue dans un peu plus d’un an mais il y a déjà beaucoup de monde sur le site du futur MIN de Nantes métropole, porte de Rezé. Lancé il y a un an, le chantier XXL du 2e marché de gros de France, derrière Rungis, s’accélère. Si quelque 60 ouvriers ont investi les 20 hectares du lieu (l’équivalent de 27 terrains de foot), ils seront entre 300 et 400 dès la fin de l’année, pour une livraison prévue fin 2018.

Basé sur l’île de Nantes depuis 1969, le MIN disposera « d’équipements modernes et fonctionnels » après son déménagement, « ce qui lui permettra de vivre au moins 50 ans ». Déjà, un impressionnant bâtiment de 350 mètres de long est sorti de terre. « Il s’agit du vaisseau amiral, du bâtiment principal pour les fruits et légumes, et l’accueil », détaille Laurent Jacquet, chef du projet du transfert du MIN. Sa charpente de bois permettra de laisser passer la lumière naturelle et éviter l’éclairage artificiel en journée. Sur les côtés, des carreaux de vente seront créés pour que les commerçants disposent d’espaces protégés, comme on peut le voir sur cette visite virtuelle.

Quelque 2.000 emplois

Au bout de la gigantesque structure, un autre bâtiment en construction abritera le pôle bio. Autour, la préparation des bâtiments B2 (alimentation) B3 (fleurs) B4 (logistique) et B5 (pôle déchetterie) commence. Une centaine de grossistes et producteurs locaux de fruits et légumes, viande, produits de la mer ou fleurs, mais aussi des services logistiques, sont attendus pour y emménager, début 2019.

Et un peu plus loin, le pôle agroalimentaire de 35 ha prend lui aussi forme. Déjà deux entreprises de la branche construisent leur entrepôt, sur ce pôle qui pourrait compter, à terme, quelque 2.000 emplois. 65 % de la surface a déjà été réservée ou vendue, 63.000m2 de bâtiments seront construits. « L’objectif du déménagement du MIN est de combler le déséquilibre d’emplois entre le nord et le sud de la métropole, rappelle Johanna Rolland, présidente. A quelques centaines de mètres, l’IRT Jules Verne a la volonté de se développer ; avec l’objectif de 5.000 emplois, après le transfert de l’aéroport. »