Enquête chez Airbus: Enders ne compte ni s'accrocher, ni démissionner pour l'instant
CORRUPTION•Alors que le groupe qu’il dirige est visé par une enquête sur des irrégularités sur des transactions, Tom Enders, le président exécutif d’Airbus, indique n’avoir aucune raison de démissionner, mais n’envisage pas de s’accrocher non plus à son poste…B.C. avec AFP
Pas question de s’accrocher à son job si cela met en péril l’entreprise. C’est ce qu’a assuré le patron d’Airbus, Tom Enders, dans des extraits du quotidien allemand des affaires Handelsblatt diffusés ce dimanche. Le groupe aéronautique qu’il dirige est en effet visé par des enquêtes pour corruption diligentées par le parquet national financier (PNF) en France et le Serious fraud office (SFO) de Grande-Bretagne pour des irrégularités sur des transactions que Tom Enders lui-même avait dénoncées en 2016.
Vendredi, dans un courrier à l’ensemble des salariés, celui qui est en poste depuis 5 ans avait affirmé qu’il y avait « un risque d’importantes pénalités pour l’entreprise ».
« Pour moi deux choses comptent. D’abord, qu’est-ce-qui est mieux pour l’entreprise, et ensuite comment protéger ma réputation et mon intégrité ? Je ne m’accroche pas à mon job. Vous pouvez compter sur une chose : si je ne fais plus partie de la solution, alors j’espère m’en rendre compte et tirer les conséquences qui s’imposent. Mais on n’en est pas là », a-t-il indiqué au quotidien.
Ventes d’avions de combat
Ce ne sont pas les seules enquêtes qui tourmentent le groupe européen. Deux autres sont à l’heure actuelle menée en Autriche et en Allemagne autour de la vente d’avions de combat de type Eurofighter à Vienne. Du côté du parqut général de Munich, on indique disposer « de peu de preuves de corruption ».
Tom Enders figure parmi les personnes visées par l’enquête sur la vente des 18 avions de combat Eurofighter en 2003. A l’époque, il dirigeait la branche défense du groupe Airbus.