TRAVAILEmploi: Les candidatures spontanées ont la cote pour décrocher un job

Emploi: Les candidatures spontanées ont la cote pour décrocher un job

TRAVAILLes démarches personnelles et les relations sont les principaux modes d'embauche déclarés...
Nicolas Raffin

Nicolas Raffin

L'essentiel

  • L'Insee a cherché à connaître les démarches effectuées par les personnes en recherche d'emploi
  • Les candidatures spontanées sont souvent citées par les personnes ayant trouvé un travail

«Comment recherche-t-on un emploi ? » Dans un pays qui compte 3,5 millions de chômeurs ( inscrits en catégorie A à Pôle emploi), la question est loin d’être anodine. Dans une note publiée ce mercredi, l’Insee apporte quelques réponses, après avoir étudié le marché du travail.

Selon l’institut, près de 4,2 millions de personnes ont effectué des « démarches de recherche d’emploi » l’année dernière, l’écrasante majorité pour un emploi salarié. Les personnes « en recherche » peuvent être au chômage mais aussi vouloir quitter leur travail actuel pour un autre, mieux rémunéré, ou plus stable (CDD pour un CDI).

Le réseau compte toujours

Dans ce contexte, quel est le mode d’embauche le plus répandu ? D’après l’enquête de l’Insee, 42 % des personnes embauchées depuis moins d’un an ont obtenu leur travail grâce à une « démarche personnelle auprès de l’employeur ou une candidature spontanée ». Le deuxième mode d’embauche le plus cité (25 %) correspond au « réseau », c’est-à-dire les relations professionnelles ou personnelles.

Peut-on en conclure que ces méthodes sont les plus efficaces ? Pas forcément. « On évite le terme d’efficacité parce qu’on pose les questions aux personnes qui ont trouvé un emploi, explique Vladimir Passeron, chef du département de l’emploi et des revenus d’activité à l’Insee. Cela ne dit pas combien de candidatures ont été envoyées avant de trouver, on ne mesure pas l’effort qu’a dû faire la personne pour trouver du travail ».

Mon emploi via Facebook

Pourtant, tout le monde n’est pas égal devant la recherche d’emploi. En termes de durée de recherche, les ouvriers au chômage sont nettement pénalisés. En moyenne, ils recherchent un emploi depuis 23 mois, soit quasiment deux ans. C’est 6 mois de plus que les professions intermédiaires et 4 mois de plus que les cadres, qui bénéficient en général d’indemnités supérieures.

En revanche, les réseaux sociaux sont utilisés de manière plutôt égalitaire, si l’on se place du point de vue de l’âge. Si 36 % des 15-24 ans utilisent leur « profil professionnel » pour chercher du travail, les plus de 50 ans sont 25 % à faire la même chose, preuve d’une certaine démocratisation de ce mode de recherche.