L’ironie n’a échappé à personne. Après des scandales à répétition, mardi marquait le début des grands changements chez Uber, avec la mise en retrait de son patron-fondateur, Travis Kalanick, parti en congé. Et lors d’une réunion interne pour annoncer des mesures visant à améliorer la culture d’entreprise, notamment en luttant contre le harcèlement et le sexisme, un membre du conseil d’administration n’a rien trouvé de mieux… que de faire une blague sexiste.

« Les données montrent que quand il y a une femme au conseil d’administration d’une entreprise, il y a plus de chances qu’il y en ait une seconde », explique Ariana Huffington, membre du board d’Uber, en présentant la nouvelle- venue, Wan Ling Martello. David Bonderman, qui siège également au conseil d’administration, répond alors : « Plus exactement [les données] montrent qu’il y a plus de chances d’avoir davantage de bavardage. » Rire gêné d’Huffington, qui lâche : « Oh come on, David ». Yahoo s’est procuré un enregistrement de la scène (vers 6:40).

Bonderman a présenté ses excuses aux employés par emails, selon NBC, pour « un commentaire irrespectueux et inapproprié ». Pas suffisant: devant le torrent de messages de colère envoyés par les employés d'Uber à la direction, il a fini par annoncer sa démission mardi soir, annonce le New York Times.