CONSOMMATIONDeux sites de voyages sur trois trichent sur les prix

Près de 66% des sites de voyages trichent sur les prix, selon la Commission européenne

CONSOMMATION352 sites de comparaison des prix et de réservation de voyages en ligne ont été passés au crible par 28 pays…
20 Minutes avec agence

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Deux sites de voyages sur trois tricheraient sur les prix qu’ils proposent aux internautes. Tels sont les résultats, publiés vendredi dernier, d’une enquête réalisée par la Commission européenne et les autorités chargées de la protection des consommateurs de 28 pays (les 26 pays de l’Union européenne, la Norvège et l’Islande), rapporte Le Figaro.

Le contrôle a été mené en octobre dernier sur 352 sites de comparaison de prix et de réservation de voyages. Bilan : pour 235 d’entre eux, le prix indiqué n’était pas fiable.

La clarté n’est pas au rendez-vous

Quelles irrégularités ont constaté les contrôleurs ? Sur 32 % des sites, le prix affiché en premier lieu (sur la page de la liste comparative) n’était pas le même que le prix final affiché sur la page de réservation. En outre, la clarté du prix total n’était pas au rendez-vous pour 30 % des sites, quand 26 % des sites masquaient même la vérité.

Comment ? En donnant parfois l’impression que certaines offres étaient limitées, sans toutefois préciser qu’elles ne se limitaient qu’à leur site. Concrètement, lorsqu’il est indiqué qu’il ne reste que deux chambres dans un hôtel, cela ne veut pas dire que d’autres offres ne sont pas disponibles ailleurs. Enfin, 21 % des sites contrôlés qui présentaient des offres promotionnelles ne les faisaient plus apparaître sur la page de réservation effective.

Se conformer à la législation de l’UE

« Les sociétés concernées doivent respecter les règles européennes (…) comme le ferait une agence de voyages. Les autorités de protection des consommateurs vont à présent exiger des sites web qu’ils résolvent ces problèmes. Les consommateurs ont droit à la même protection en ligne qu’hors ligne », a réagi Vera Jourova, commissaire européenne à la justice, aux consommateurs et à l’égalité des genres.

Concrètement, les sites concernés seront tenus d’aligner leurs pratiques sur la législation de l’Union européenne et pourront être visés par des procédures administratives ou judiciaires s’ils ne s’y conforment pas.