Herbes aromatiques: Une association de consommateurs dénonce des prix «parfois dignes du caviar»
CONSOMMATION•La ciboulette peut atteindre 1.100 euros le kilo…20 Minutes avec agences
200 euros le kilo. Tel serait le prix de certaines herbes aromatiques sèches vendues en grandes surfaces. Des tarifs dignes de produits de luxe, comme le caviar ou la truffe, que dénonce ce mercredi l’association de consommateurs CLCV.
Appellation « première saveur/cueillette fraîcheur »
« Globalement les herbes aromatiques peuvent être classées en deux groupes. D’une part, les herbes de Provence, le thym, le romarin, le basilic, l’origan, l’aneth avec un prix moyen inférieur à 200 euros/kg et, d’autre part, les fines herbes, le persil, la coriandre, l’estragon, la ciboulette avec un prix moyen supérieur à 200 euros/kg », détaille l’association.
Ces tarifs peuvent être multipliés par deux voire par six dans le cas de déclinaisons comme l’appellation « première saveur/cueillette fraîcheur ». Dans ce cas, le basilic peut se vendre jusqu’à 675 euros le kilo, la coriandre 785 euros et la ciboulette peut même atteindre 1.100 euros/kg. Les moulins à herbes font également flamber les étiquettes : le moulin à basilic est 4,5 fois plus cher que sa version classique.
« Mieux être attentifs aux prix en kilo, comparer les marques et être attentifs à l’origine »
Forte de ses 295 relevés de prix sur 11 herbes aromatiques sèches dans 10 enseignes, la CLCV assure aujourd’hui que les consommateurs devraient « mieux être attentifs aux prix en kilo, comparer les marques et être attentifs à l’origine ».
En effet, si les prix faciaux des produits apparaissent réduits (entre 2 et 3 euros en moyenne), en raison des petites quantités vendues (de 2,5 grammes à 23 grammes), les tarifs au kilo explosent donc.
« En magasin, les consommateurs ne sont pas aidés. (…) En effet, les herbes aromatiques sèches de format standard sont contenues dans des pots qui paraissent de même contenance, mais il n’en est rien », poursuit l’association. Ainsi pour un même prix affiché, les quantités varient du simple au quadruple.
Les grandes quantités sont moins chères que les formats standards
Et la CLCV d’enfoncer le clou : les herbes vendues en grande quantité sont moins chères qu’en format standard. Ainsi pour les herbes de Provence, acheter 40 grammes ou plus revient 1,7 fois moins cher qu’en format standard (environ 21 grammes).
A noter que pour les herbes de Provence, la CLCV précise qu’il n’existe « aucune réglementation, ce qui permet aux fabricants de faire librement leur mélange. Et pour ce qui est de la Provence, sur les 500 tonnes d’herbes de Provence sèche vendues en France, seulement 10 % est produit dans l’Hexagone ».