MESURESLes principales propositions des candidats sur les retraites lors du débat

Présidentielle: Les principales propositions des candidats sur les retraites

MESURESDe 60 à 65 ans, l'âge légal de départ à la retraite ne fait pas consensus parmi les candidats à l'élection présidentielle...
Nicolas Raffin

Nicolas Raffin

Sujet déjà débattu entre les cinq principaux candidats à l'élection présidentielle réunis sur le plateau de TF1 le lundi 20 mars, le sujet des retraites est souvent venu sur la table pendant la campagne. Chacun a présenté ses propositions, avec un âge de départ à la retraite variant d’un candidat à un autre, tout comme les conditions pour pouvoir éventuellement partir plus tôt.

Actuellement, l’âge légal de départ à la retraite est de 62 ans. En revanche, pour être sûr de partir avec une retraite à taux plein (sans décote), il faudra être âgé de 67 ans (pour les personnes nées après 1955), ou avoir cotisé pendant 43 ans. Tour d’horizon des principales différences entre les prétendants à l’Elysée.

François Fillon : passage à 65 ans

Le candidat de la droite, grand ordonnateur des réformes de 2003 et 2010 qui ont repoussé l’âge de la retraite, veut poursuivre sur sa lancée. « Je propose qu’on continue l’évolution [de l’âge de départ légal, ndlr] jusqu’à 65 ans » a expliqué l’ancien Premier ministre lundi soir.

Selon lui, cela permettra de pérenniser le système : « Premièrement, on sécurisera le financement des retraites, parce que sinon les pensions baissent, et ensuite on pourra augmenter les petites retraites ».

Benoît Hamon : rester à 62 ans et pouvoir « donner » des trimestres

Le vainqueur de la primaire socialiste ne souhaite pas revenir à la retraite à 60 ans. En revanche, il a voulu donner des gages aux électeurs de gauche, en promettant de renforcer le compte pénibilité.

Il veut aussi mettre en place un système de « transfert » de trimestres cotisés : « Dans un certain nombre de couple, des travailleurs arrivent à valider tous les trimestres pour pouvoir partir à une retraite à taux plein et vont même au-delà, a affirmé Benoît Hamon. Je propose qu’ils aient la possibilité de faire don des trimestres supplémentaires à leur conjoint de façon à ce que ce dernier puisse partir plus tôt à la retraite, avec une pension beaucoup plus élevée ».

Emmanuel Macron : rester à 62 ans et faire une grande réforme

Si Emmanuel Macron « approuve la réforme telle qu’elle est aujourd’hui », il « n’envisage pas d’aller plus loin » concernant l’âge de départ à la retraite.

Le leader d’En Marche ! propose « une réforme en profondeur » pour un « système plus transparent ». « On garde un système par répartition tout en passant à un système où un euro cotisé donne droit à la même chose pour tout le monde ». Concrètement, Emmanuel Macron veut créer une sorte de compte personnel de retraite, qui suivrait le salarié quel que soit le secteur et l’emploi dans lequel il travaillerait.

Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen : retour à 60 ans

Le candidat de la France insoumise et la candidate du FN veulent abaisser l’âge légal de départ, tout comme le nombre d’annuités nécessaires pour percevoir la retraite au plein. Celui-ci passerait de 43 à 40 ans de cotisations.

Pour Jean-Luc Mélenchon, il est « incroyable qu’on soit revenu au niveau où les retraites étaient lorsqu’elles ont été créées en 1910 ». Selon lui, une hausse du salaire des femmes permettrait de faire rentrer plus de cotisations, et donc de pouvoir baisser l’âge de la retraite. Une condition qui n’est pas suffisante, puisqu’il faudra aussi compter sur une croissance forte, comme l’explique cet article de La Tribune.

Marine Le Pen, quant à elle, affirme que « c’est d’abord du travail qu’il faut récréer, et pas demander en permanence des sacrifices ». Pour justifier sa mesure, elle met aussi en avant la stagnation de l’espérance de vie en bonne santé.