NEGOCIATIONSAssurance chômage: Après l'échec des négociations en juin, place à l'acte 2

Assurance chômage: Après l'échec des négociations en juin, place à l'acte 2

NEGOCIATIONSSyndicats et patronat se sont retrouvés dans la matinée au siège du Medef à Paris…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Ce mardi marque le début d’un nouveau cycle de négociations express au Medef entre les partenaires sociaux sur une nouvelle convention d’assurance chômage. Ils se réunissent autour d’un texte patronal jugé en l’état « inacceptable » par les syndicats.

Neuf mois après l’échec des précédentes discussions, syndicats et patronat se sont retrouvés dans la matinée au siège de l’organisation patronale, en l’absence du négociateur du Medef, Alexandre Saubot, en déplacement « pour raisons professionnelles », mais qui s’est fait remplacer.

« Encore beaucoup à travailler »

Ils se sont donné quatre séances, jusqu’au 28 mars, pour tenter d’aboutir à un accord avant la présidentielle. Mais les discussions, qui avaient achoppé en juin 2016 sur les contrats courts, s’annoncent difficiles, tant le projet d’accord patronal est jugé déséquilibré par l’ensemble des syndicats.

Contrairement au printemps 2016, le projet patronal aborde cette fois la question des contrats courts, durement négociée au sein de l’organisation de Pierre Gattaz, très divisée en interne sur le sujet. Mais il se contente de la renvoyer à des négociations de branches, sans contrainte ni chiffrage.

« On a encore beaucoup à travailler avant d’arriver à un projet d’accord équilibré », a commenté Michel Beaugas, pour FO.

La CFDT optimiste sur les délais

« On a un délai tellement court que je ne sais pas comment on va pouvoir passer même une journée, en l’absence du négociateur du Medef, à examiner les projets », s’est inquiété Denis Gravouil, de la CGT, qui voit dans le texte patronal une « agression contre le droit des chômeurs ».

Plus optimiste sur les délais, la CFDT « pense avoir une base de travail qui nous permet d’aller vite et de déboucher sur un accord en quatre séances », a déclaré Véronique Descacq, tout en rappelant que le texte patronal est selon elle « inacceptable » en l’état.

Les seniors, point de discorde

Autre point de discorde : les seniors, pour lesquels le patronat propose de diminuer la durée maximale d’indemnisation à deux ans, au lieu de trois actuellement.

La CFDT a envoyé un contre-projet, qui propose notamment de reculer l’âge d’entrée dans la filière senior à 52 ans, au lieu de 50 aujourd’hui. Le patronat, lui, propose 57 ans.

« On va faire en sorte d’essayer d’avoir un front syndical », a commenté la CGT.