Quels magasins vont ouvrir le dimanche? On fait le point
TRAVAI•Grâce à la loi Macron d'août 2015...20 Minutes avec AFP
L’accord à venir sur le travail dominical à la Fnac vient compléter le tableau des grandes enseignes autorisées à ouvrir davantage le dimanche, comme prévu par la loi Macron d’août 2015. 20 Minutes fait le point pour vous permettre de programmer vos sorties shopping dominicales.
- Accords conclus dans les grands magasins
Le BHV Marais (groupe Galeries Lafayette) a été le premier, début mai 2016, à se doter d’un accord. Conclu pour trois ans, il prévoit pour les salariés travaillant habituellement la semaine un plafond de 15 dimanches travaillés (majorés de 100 %, c’est-à-dire payés double), assortis d’une récupération. Pour ceux de fin de semaine (environ 150 embauches prévues), les 15 premiers dimanches seront majorés de 100 %, les suivants de 50 %, sans récupération.
Aux Galeries Lafayette, la CFTC et la CFE-CGC ont signé le 20 mai 2016 un accord auquel ont fait opposition trois autres syndicats. Mais une décision de justice ayant remis en cause la représentativité d’un de ces syndicats, le SCID, la direction a décidé de mettre en œuvre l’ouverture dominicale. Le texte distingue travailleurs « occasionnels » (au maximum huit dimanches, majorés de 100 % et assortis d’une récupération) des travailleurs « habituels », embauchés spécifiquement (même majoration mais sans récupération).
Le Bon Marché a signé le 25 novembre un texte qui prévoit des week-ends complets travaillés (samedi et dimanche), avec des contreparties croissantes pour le samedi en fonction du nombre. Le dimanche est majoré dans tous les cas de 100 %. En revanche, l’accord ne prévoit pas de repos compensateur.
Le Printemps a conclu in extremis un accord le 30 décembre. Il distingue travailleurs « habituels » du dimanche (à partir de 12 travaillés) et « occasionnels », avec pour tous une majoration proposée de 100 %. Seuls les travailleurs « occasionnels » sont éligibles à un repos compensateur.
Autres enseignes
Fnac : un an après avoir vu son projet d’accord capoter avec le veto de trois syndicats majoritaires, l’enseigne de biens culturels dispose enfin d’un « permis » pour ouvrir le dimanche grâce à l’évolution de la représentativité dans l’entreprise. Les 12 dimanches les plus chargés de l’année seront payés triple et 40 dimanches payés double, sans repos compensateur, et 3,1 % d’embauches compensatrices sont prévues.
D’autres enseignes se sont dotées d’un accord pour le travail dominical, parmi lesquelles Darty (actualisation d’un accord déjà existant), Apple, Etam, celles du groupe espagnol Inditex (Zara, Bershka, Oysho, Pull & Bear et Stradivarius…), Nature et Découvertes, l’Occitane, SMCP (Sandro, Maje, Claudie Pierlot), Tati, Marionnaud…
Des branches ont aussi conclu des accords sur le travail du dimanche et en soirée, comme la Bijouterie-Joaillerie-Orfèvrerie (majoration de 150 % avec un maximum de 26 dimanches travaillés par salarié) ou encore la Fédération française de la couture, du prêt-à-porter des couturiers et des créateurs de mode, qui regroupe les grands noms du luxe parmi lesquels Chanel, Christian Dior ou Louis Vuitton (majoration de 100 %, 26 dimanches maximum).