PRESSIONLibre-échange UE-Canada : Comment la petite Wallonie est en train de faire capoter l’accord

Libre-échange UE-Canada : Comment la petite Wallonie est en train de faire capoter l’accord

PRESSIONLes Wallons demandent une réouverture des négociations...
Le drapeau européen flotte au siège de la Commission européenne, à Bruxelles
Le drapeau européen flotte au siège de la Commission européenne, à Bruxelles - GEORGES GOBET AFP
20 Minutes avec AFP

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Les pressions exercées par la France ou le Canada ne l’ont pas fait céder. Le Parlement de la Wallonie, l’une des assemblées législatives de Belgique, a opposé vendredi son veto à la signature par la Belgique de .

Une résolution demandant à la région de Wallonie de « maintenir son refus de délégation des pleins pouvoirs au gouvernement fédéral belge pour la signature de l’accord Ceta entre l’UE et le Canada » a été approuvée par une large majorité (46 oui, 16 non et une abstention) des députés wallons.

Appels de François Hollande et de Jean-Claude Juncker

« Je ne donnerai pas les pleins pouvoirs au gouvernement fédéral et la Belgique ne signera pas le Ceta le 18 octobre », date d’une réunion des ministres de l’UE à Luxembourg où le traité devait en principe être adopté par les 28 Etats membres, a déclaré juste avant le vote le chef du gouvernement wallon, le socialiste Paul Magnette.

« Je ne prends pas ceci comme un enterrement (du traité), mais comme une demande de rouvrir des négociations, en souhaitant qu’elle puisse être entendue par les dirigeants européens », a nuancé Magnette, en révélant avoir reçu ces derniers jours des appels téléphoniques notamment du président français François Hollande et du chef de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.

Le Belgique ne pourra pas signer l’accord

Magnette a expliqué ne pas réclamer une réouverture des négociations sur l’ensemble du traité mais que la récente « déclaration interprétative » qui l’accompagne soit dotée du même poids juridique que le Ceta lui-même.

Le vote du Parlement wallon avait été précédé mercredi d’une résolution similaire adoptée par une autre composante de l’Etat fédéral belge, la Communauté française de Belgique, ce qui dans les faits empêchera, sauf retournement de dernière minute, le représentant de la Belgique d’apposer sa signature au traité mardi prochain. Or, l’accord des 28 Etats membres est indispensable.