EMPLOIRenault crée-t-il vraiment de l’emploi?

Renault crée-t-il vraiment de l’emploi? La CGT relativise l’annonce du groupe

EMPLOILes syndicats dénoncent notamment le trop grand nombre d’intérimaires et de prestataires travaillant dans les usines…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

annoncé mardi par sont une bonne nouvelle pour l’industrie française. Oui, mais, « le compte n’y est pas », a estimé la CGT-Renault ce mercredi, tandis que la CFDT a insisté sur le « prix » payé par les salariés pour le retour de la compétitivité.

Le constructeur automobile a en effet annoncé mardi ces recrutements, qui s’ajoutent « aux 1.000 embauches en 2015 et aux 1.000 recrutements annoncés au mois de février 2016 », portant à « 3.000 » le nombre de d’embauches en CDI « entre 2015 et 2016 ».

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Un effet d’annonce ?

« Le groupe dépasse ainsi largement » les 760 recrutements inscrits dans avec trois syndicats, a souligné dans un communiqué.

« Bien entendu, des embauches en CDI sont toujours les bienvenues et qui s’en plaindrait ! », écrit la CGT, deuxième syndicat chez le constructeur automobile, dans un communiqué, « mais encore faut-il ne pas se laisser berner par les effets d’annonces » car « le compte n’y est pas ! »

rappelle que « près de 10.000 salariés auront quitté l’entreprise à fin 2016 (9.847 selon la direction), soit largement plus que les 8.260 départs inscrits dans l’accord » de 2013.

L’annonce de ces 1.000 recrutements supplémentaires permet de ramener le solde net de suppressions de postes de 7.500 à « 6.850 », reconnaît le syndicat, mais « environ 9.000 intérimaires travaillent dans nos usines et plus de 3.600 prestataires sont présents dans notre ingénierie », observe-t-il, en demandant davantage d’embauches.

Des embauches permises grâce aux efforts des salariés

Pour la CFDT, qui comme la CGT aurait souhaité que les salariés et organisations syndicales soient informés préalablement, cette « bonne nouvelle » est le « fruit » de l’accord de 2013 qu’elle avait signé avec la CFE-CGC et FO et de « l’effort des salariés ».

« Ce que ne dit pas , c’est ce qu’il doit aux salariés. C’est à quel prix et à quelles conditions ce retour spectaculaire de la compétitivité a été obtenu », écrit le syndicat, en évoquant les « cadences élevées, le nombre trop élevé d’intérimaires ».

La CFDT rappelle : « créer des emplois là où ils font cruellement défaut, faire les investissements nécessaires pour les années à venir et mettre en œuvre les mesures indispensables » en termes de reconnaissance des compétences.