ENQUETETitres restaurant: Une entente présumée entre sociétés émettrices

Titres restaurant: Une entente présumée entre sociétés émettrices

ENQUETEL'Autorité de la concurrence a été saisie par des représentants de restaurateurs et d’hôteliers...
Clémence Apetogbor

Clémence Apetogbor

Les principales sociétés émettrices de titres-restaurant ont-elles mis en place des pratiques anticoncurrentielles ? Des représentants de restaurateurs et d’hôteliers ont saisi en mai 2015 l’Autorité de la concurrence pour une entente présumée entre les principales sociétés émettrices de titres-restaurant, et ont indiqué jeudi être toujours dans l’attente d’une réponse de l’institution.

Cette saisine, « remonte au mois de mai 2015 et elle est toujours en attente d’examen, aucune investigation n’est en cours pour le moment », a expliqué à l’AFP .

Les acteurs historiques visés

indiquait jeudi que l’Autorité de la concurrence serait « bientôt saisie » par ces syndicats.

Le SNRTC, aux côtés du Syndicat national de la restauration publique organisée et de la Confédération des professionnels indépendants de l’hôtellerie, précise être « en attente d’une réponse de l’Autorité ».

Ces syndicats de restaurateurs et d’hôteliers indépendants dénoncent la concurrence supposée de pratiques anticoncurrentielles mises en œuvre par les acteurs historiques : Edenred (Ticket Restaurant), Sodexo (Chèques-restaurant), Natixis Intertitres (Chèque de Table) et Groupe Up (Chèque Déjeuner).

Un marché juteux

Les plaignants reprochent aux émetteurs de titres d’avoir fait passer leur taux de commission « de 1 % à plus de 3 % de manière simultanée et sans aucune justification économique », selon l’avocat des plaignants, François Froment-Meurice, cité dans le quotidien.

En parallèle, Resto Flash, nouveau venu à la table des émetteurs, a déposé fin octobre 2015 une saisine relative aux pratiques mises en œuvre par ces quatre émetteurs « historiques », qui ensemble contrôlent ce marché très rentable de 5,5 milliards d’euros.

En 2001 déjà, les autorités de la concurrence avaient infligé une sanction de 1,3 million d’euros aux trois principaux émetteurs de titres restaurant de l’époque (Accor, Sodexho Chèques et cartes de services et Chèques-Déjeuners), pour entente anticoncurrentielle « injustifiable ».