AUTOMOBILERenault: L'«avenir» du groupe au menu des syndicats et de la direction

Renault: L'«avenir» du groupe au menu des syndicats et de la direction

AUTOMOBILELe futur accord visera à « définir les conditions et moyens » permettant d’assurer l’avenir du groupe en France…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L’ambition est d’aboutir à avant mi-décembre. Direction et de Renault ont entamé ce jeudi matin les discussions , après trois ans d’efforts des personnels et des milliers de suppressions de postes. Cette première séance, au cours de laquelle direction et syndicats doivent partager les thèmes qu’ils entendent mettre sur la table, donnera le ton.

Le futur accord visera à « définir les conditions et moyens permettant d’assurer » dans la « poursuite » de l’accord de 2013 signé par trois syndicats (CFE-CGC, CFDT et FO), énonce le texte de cadrage proposé par . Mais cette fois, les syndicats savent que leurs revendications ont davantage de chances d’être écoutées car l’entreprise a redressé la barre.

Une explosion de l’emploi précaire

Début 2013, confronté comme tous à une chute des ventes , Renault menaçait de réduire la voilure. En échange d’un maintien de tous les sites en France jusqu’à fin 2016, les syndicats avaient accepté des efforts conséquents : réduction de 15 % des effectifs, augmentation du temps , , gel des salaires la première année. Selon l’entreprise, qui a recommencé à embaucher en 2015, environ 7.200 postes nets ont été supprimés depuis début 2013 sur le périmètre de l’accord (45.000 salariés à fin 2015).

« Nous ne serons pas sur comme il y a trois ans, l’entreprise n’est plus dans la même situation », martèle Franck Daoût, délégué syndical central . L’heure est à la « reconnaissance de l’investissement des salariés », estime Bruno Azière (CFE-CGC). Tous les syndicats pointent une explosion de précaire : le nombre d’intérimaires a plus que triplé entre 2013 et 2015 et il dépasse aujourd’hui les 8.000. Selon , la plupart des chaînes tournent avec plus de 80 % d’intérimaires.

Le précédent accord a « fragilisé l’entreprise » et « n’a absolument pas permis d’améliorer », affirme la CGT, non-signataire en 2013, qui arrive avec une revendication : 14.000 embauches en CDI au minimum dans les trois ans.