AUTOMOBILECarlos Ghosn a perçu 16,5 millions d’euros de rémunération en 2015

Carlos Ghosn a perçu 16,5 millions d’euros de rémunération totale en 2015

AUTOMOBILELa rémunération versée par le constructeur japonais Nissan a augmenté de 3,5 % sur un an…
Claire Planchard

Claire Planchard

Voilà qui devrait attiser la polémique sur les rémunérations XXL des grands patrons. Le constructeur japonais Nissan Motor a annoncé ce mercredi au cours de l’assemblée générale des actionnaires réunie à Yokohama (banlieue de Tokyo) qu’il avait versé au PDG Carlos Ghosn un salaire de 1,1 milliard de yens (9,35 millions d’euros) durant le dernier exercice. Un somme en hausse de 3,5 %.

Salaire record au Japon

Carlos Ghosn, 62 ans, qui dirige la firme depuis 1999, fait partie des PDG les mieux payés au Japon, où les salaires des dirigeants n’atteignent pas les mêmes sommets qu’aux Etats-Unis ou en Europe. A titre d’exemple, Akio Toyoda, qui est à la tête du numéro un mondial Toyota, a reçu en 2014/15 352 millions de yens (2,7 millions d’euros).

Carlos Ghosn a mis en avant « la diversité » de son équipe dirigeante, « une différence de taille avec certains concurrents dont les responsables viennent principalement d’un seul pays ». Il s’est par ailleurs félicité des « ventes records » réalisées en 2015/16, avec un chiffre d’affaires de 12.190 milliards de yens (91,9 milliards d’euros au taux de change retenu par le groupe), tandis que le bénéfice net a progressé de 14,5 % à 523,8 milliards de yens (4 milliards d’euros). Nissan prévoit néanmoins un recul pour l’exercice en cours sur fond de renforcement du yen et de volatilité sur les marchés financiers.

Polémique en France

Cette enveloppe versée par Nissan vient s’ajouter aux 7,2 millions d’euros de rémunérations versés de la part du constructeur automobile français Renault dont Carlos Ghosn est également le PDG.

L’AG de Renault, qui s’est déroulée fin avril, avait été plus mouvementée, les actionnaires (dont l’Etat, qui détient 20 % de l’ex-régie nationale) se prononçant pour la première fois contre la rémunération de Carlos Ghosn de 7,25 millions d’euros pour l’année 2015.

Mais le conseil d’administration du groupe au losange était passé outre cet avis consultatif, ouvrant malgré lui la voie à une loi qui va rendre contraignant le vote des actionnaires en la matière.