Rumeurs de démission à la SNCF: Le gouvernement soutient Pepy
NEGOCIATIONS•Guillaume Pepy restera à la tête de la SNCF «tant qu'il le souhaitera» a dit Michel Sapin...20 Minutes avec AFP
Guillaume Pepy envisage-t-il de démissionner ? C’est ce que disent les rumeurs depuis la semaine dernière. Mis sur la touche par le gouvernement dans la négociation avec les syndicats, le patron de la SNCF demande en contrepartie des engagements financiers de l’État, pour réduire la lourde dette de la SNCF. Certains disent que le n°1 de la SNCF aurait mis son départ dans la balance dans cette négociation.
En tout cas, le gouvernement semble vouloir officialiser son soutien. Michel Sapin, ministre des Finances et des Comptes publics, a assuré dimanche que le patron de la SNCF resterait en place tant qu’il le souhaiterait et indiqué que l’aide financière à la SNCF ne sera pas un dispositif « coûteux pour l’Etat ».
« Une entreprise comme celle-ci doit s’équilibrer »
« Guillaume Pepy est à la tête de la SNCF et il restera à la tête de la SNCF tant qu’il le souhaitera », a déclaré le ministre invité à l’émission Le Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI. « Il a fait un travail tout à fait considérable de modernisation de la SNCF depuis des années, parce qu’il est là depuis de très nombreuses années », a-t-il ajouté.
Mais Sapin a assuré que « la discussion sur l’équilibre financier de la SNCF est indispensable pour éviter d’avoir à verser comme par le passé des subventions ou des compensations pour équilibrer le budget », car « une entreprise comme celle-ci doit s’équilibrer. Quand elle a des missions de service public il peut y avoir des subventions mais elle doit s’équilibrer ».
Ultime table ronde lundi
« Le gouvernement a décidé d’apporter des réponses dans les semaines qui viennent », mais selon le ministre « nous ne serons pas dans un dispositif coûteux pour l’Etat. Il n’y a aucune raison pour qu’il soit coûteux pour l’Etat ». L’ultime table ronde consacrée au nouvel accord sur l’organisation du temps de travail à la SNCF aura lieu lundi.
Lancée mercredi, la grève, qui perturbait encore fortement le trafic ferroviaire pendant le week-end, a été reconduite jusqu’à lundi, malgré l’appel du Premier ministre à l’arrêt « le plus vite possible » du mouvement de grève à la SNCF, qu’il a qualifié de « totalement incompréhensible » dans le contexte des intempéries.