Salaires des patrons: Macron serre les rangs sur l'encadrement

Salaires des patrons: Macron serre les rangs sur l'encadrement

Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a assuré samedi que ...
© 2016 AFP

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Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a assuré samedi que le chef de l'Etat, le Premier ministre et lui-même sont sur la même longueur d'ondes sur la question d'un encadrement des salaires des grands patrons, mais a rejeté un appel à «plafonner» ces salaires dans la loi.

«Une tribune a été faite il y a deux jours pour dire il faut plafonner dans la loi le salaire des dirigeants à 100 fois le Smic», a déclaré M. Macron à des journalistes lors d'un déplacement à Egletons (Corrèze). «Ce n'est pas une bonne idée de le faire dans la loi. (Le Premier ministre) Manuel Valls et le Président de la République n'ont jamais dit le contraire», a-t-il ajouté.

«C'est inefficace, a poursuivi le ministre, parce que les gens qui se font payer ces sommes-là iront se les faire payer ailleurs. Ce n'est pas juridiquement possible. Vous ne pouvez pas dans notre pays limiter les salaires par la loi».

Dans Libération de jeudi, 40 peronnalités, dont des responsables politiques --la maire PS de Paris Anne Hidalgo, le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis, le président de l'Assmblée Claude Bartolone entre autres-- syndicaux, des intellectuels, ont lancé un appel au gouvernement à légiférer afin «que désormais, en France, un patron ne puisse pas être rémunéré plus de 100 Smic»

Réexprimant samedi, l'initiative législative formulée vendredi par Manuel Valls, Emmanuel Macron a expliqué qu'«on va donner plus de pouvoir aux actionnaires dans l'entreprise pour définir les règles de rémunération. Le Conseil d'administration va fixer pour l'entreprise la rémunération de ses dirigeants, mais les actionnaires vont définir les règles à la majorité et on va faire respecter ces règles par la loi».

Plus tôt dans la semaine, des dissonances avaient émergé entre Manuel Valls et son ministre de l'Economie, sur la question de légiférer en matière de rémunération des patrons des grands groupes. «Pas la bonne idée», avait commenté M. Macron.

Manuel Valls lui-même a tenté vendredi de tourner la page de ces dissonances, assurant à Privas (Ardèche) qu'il n'y a «qu'une seule ligne dans le gouvernement, valoriser le travail, le mérite, mais aussi combattre des rémunérations indécentes. Nous partageons évidemment cette ligne avec Emmanuel Macron».

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