Intermittents: L'accord trouvé entre les partenaires sociaux doit être encore validé
ASSURANCE•L'accord trouvé par les organisations de salariés et d'employeurs sur le régime d'assurance chômage des intermittents n'est pas encore validé...A.-L.B. avec AFP
Vers une sortie de crise dans le dossier du régime d’assurance chômage des intermittents.L’accord trouvé par les organisations de salariés et d’employeurs sur ce régime doit encore recevoir le feu vert des partenaires sociaux au sein de l’Unedic. Celle-ci gère l’assurance chômage.
Cet accord, qui est une première dans le secteur, comporte « des avancées importantes », selon la CGT Spectacle (majoritaire). Mais il ne respecte pas la lettre de cadrage financier signée par le Medef, la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC (mais pas par la CGT). Ce cadrage impose au régime des intermittents un effort global de 185 millions d’euros d’économies par an d’ici à 2018.
L’Etat pourrait prendre la main en cas d’échec
En cas de blocage à l’Unedic, l’Etat pourrait reprendre la main sur le dossier. Cette option est redoutée par les intermittents, car elle ouvrirait la voie à une « caisse autonome », hors de la solidarité interprofessionnelle.
La ministre de la Culture, Audrey Azoulay, a demandé jeudi aux intermittents à cesser les occupations de salles de spectacle. Mais la CGT spectacles (majoritaire) a appelé à ce que « la mobilisation continue sous toutes ses formes » jusqu’à sa signature.
Quatre-vingt-dix millions d’euros dans un fonds
Les intermittents poursuivaient jeudi matin leur mouvement de protestation en occupant des théâtres à Paris et dans plusieurs grandes villes en régions.
Le Premier ministre Manuel Valls s’est félicité de l’accord et a confirmé la mise en place du « fonds de soutien à l’emploi » pour les intermittents du spectacle. L’Etat mettra 90 millions d’euros dans ce fonds. En revanche sur l’éventuelle compensation du régime d’assurance chômage, « la question reste en suspens », a précisé Matignon.