Le groupe de télévision TF1 a essuyé au premier trimestre une perte nette de 13,1 millions d'euros, contre un bénéfice de 32,7 millions un an plus tôt, du fait de charges exceptionnelles liées à la transformation du groupe et à la chaîne d'information continue LCI.

«Nous subissons l'impact négatif du décret d'avril 2015 sur le soutien à la fiction française, à hauteur de 15 millions d'euros et avons 19 millions d'euros liés aux coûts de transformation ainsi qu'à la perte opérationnelle de LCI avant son passage en gratuit», a expliqué Philippe Denery, directeur général adjoint du groupe, lors d'une conférence de presse téléphonique.

Sur les trois premiers mois de l'année, le groupe a vu son chiffre d'affaires progresser de 1,4% à 481,9 millions d'euros, contre 475,1 millions d'euros un an plus tôt et ce malgré une baisse de 1,9% de ses revenus publicitaires sur la période, à 356,1 millions d'euros.

«Sur nos quatre chaînes gratuites, nous sommes à une baisse de 0,7% en terme de revenus publicitaires. La différence s'explique par la perte des recettes publicitaires de Metronews (suite à l'arrêt de la version papier, NDLR) ainsi que le non renouvellement de contrats avec BeIn Sport et Discovery», a détaillé M. Denery.

Les autres activités du groupe progressent en revanche de 12,3%, à 125,8 millions d'euros, contre 112 millions d'euros au premier trimestre 2015.

Le résultat opérationnel courant (ROC) a en revanche chuté de 47,3%, à 14,8 millions d'euros, a précisé TF1 dans un communiqué qui explique cette baisse par l'impact de la vente d'Eurosport France, qui avait entraîné un gain de 33,7 millions d'euros au premier trimestre 2015.

La trésorerie nette au 31 mars 2016 s'établit à 340,8 millions d'euros, après la prise en compte de l'ensemble des effets du rachat de la société de production Newen, annoncée en novembre dernier.

Le groupe a indiqué confirmer les perspectives annoncées lors de la présentation des résultats 2016, en début d'année, et s'attend à une «stabilité du marché net de la publicité télévisuelle» du fait de la «faible visibilité et une volatilité importante dans les décisions des annonceurs».