Télécoms: Le marché est «viable» à 4 opérateurs, estime l'ARCEP
ECONOMIE•La fin des négociations entre Orange et Bouygues doit amener de nouveaux investissements notamment dans les zones rurales…C. A.
Les négociations entre Orange et Bouygues, pour une cession de sa filiale télécoms de ce dernier, ont finalement été un échec.
Selon Sébastien Soriano, le Président de l’ARCEP, l’échec de ces négociations marque la fin d’une période de spéculation sur le marché des télécommunications et la France restera à 4 opérateurs. « Je n’ai pas de boule de cristal mais je dirais que le scénario de référence est qu’on reste à quatre opérateurs pendant au moins quelques années », a-t-il dit ce matin sur Europe 1.
« Plus de stabilité » espérée
Pour le président du gendarme des télécoms, les investissements pour amener du service, du réseau, de la 4G et de la qualité sur le débit sont désormais une priorité. La fin des opérations doit amener de nouveaux investissements notamment dans les zones rurales. « J’espère qu’on aura plus de stabilité, que les opérateurs vont se poser et se concentrer sur leur métier », a-t-il commenté.
Sébastien Soriano souligne que depuis l’arrivée de Free dans le secteur mobile, les opérateurs lançaient des offres à prix cassés sans doute pour accélérer le passage à 3 opérateurs : « Je pense et j’espère qu’on ne sera plus dans une logique d’offres exagérément basses qui ne correspondent pas à la réalité économique du secteur ».
La Bourse tirée vers le bas
Les marchés ont tout de suite réagi à l’échec de ces négociations. Ce lundi, le marché était pénalisé par le décrochage dès l’ouverture des titres liés au secteur des télécoms, après l’échec des négociations vendredi en vue du rapprochement entre Orange, qui cédait 4,87 % à 14,65 euros, et Bouygues qui dégringolait de 14,34 % à 30,17 euros.
Iliad, maison mère de Free plongeait pour sa part de 12,42 % à 196,00 euros et Numéricable-SFR de 12,89 % à 31,76 euros.