Les valeurs télécoms dégringolent après l'échec des négociations entre Orange et Bouygues

Les valeurs télécoms dégringolent après l'échec des négociations entre Orange et Bouygues

Les titres du secteur des télécoms dégringolaient lundi matin à la Bourse de Paris, accusant le coup après l'échec des négociations en vue du rapprochement entre les opérateurs Orange et Bouygues Telecom.
© 2016 AFP

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Les titres du secteur des télécoms dégringolaient lundi matin à la Bourse de Paris, accusant le coup après l'échec des négociations en vue du rapprochement entre les opérateurs Orange et Bouygues Telecom.

A 10H39 (08H39 GMT), Bouygues décrochait de 14,51% à 30,04 euros, Iliad (maison mère de Free) de 13,18% à 194,30 euros, Numericable-SFR de 13,66% à 31,48 euros et Orange plongeait de 5,26% à 14,59 euros, dans un marché en hausse de 0,42%.

«La réaction du marché est disproportionnée», juge Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez HPC, alors que les titres ont plongé dès l'ouverture de la place parisienne, tirant le marché vers le bas.

«Il y avait beaucoup d'attentes autour des négociations entre les quatre opérateurs», rappelle-t-il, soulignant que «les quatre parties avaient intérêt à conclure».

La consolidation du secteur français des télécoms «semble être un rêve inaccessible», remarque pour sa part RBC Capital Markets.

Les négociations acharnées menées par Orange n'auront pas suffi pour déboucher sur un accord de rachat de Bouygues Telecom. Sa maison mère, Bouygues, a décidé vendredi soir, après un nouveau conseil d'administration, de jeter l'éponge, estimant l'opération trop risquée.

Interrogé dans Le Figaro, «Martin Bouygues estime que trois opérateurs sur quatre étaient vraiment motivés pour parvenir à un accord», rapporte pour sa part le courtier Aurel BGC, et d'ajouter: «Si le dirigeant ne cite pas le nom de Xavier Niel, Free semble clairement dans le viseur».

Selon le courtier, «toute la question est maintenant de savoir si les discussions pourraient reprendre dans les prochains mois ou si le passage de quatre à trois opérateurs est désormais hors sujet».

Plusieurs écueils étaient apparus dans la dernière ligne droite des négociations, en particulier concernant la valorisation des deux opérateurs, ainsi que le risque pour le groupe Bouygues d'une non finalisation de l'opération, suspendue à un feu vert de l'Autorité de la concurrence.

Les titres des opérateurs ont par ailleurs vu un abaissement de leur recommandation. Celles du groupe Orange et Iliad passaient à «neutre» contre «acheter» auparavant par Deutsche Bank. Par ailleurs, la recommandation de Bouygues passait à «vendre» contre «neutre» par Berenberg.

Les discussions entre Orange et Bouygues, entamées officiellement le 5 janvier, devaient initialement s'achever le 31 mars, mais les conseils d'administration des deux groupes s'étaient donnés jusqu'au week-end dernier pour régler les dernières difficultés.

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