COMMERCETravail dominical dans les grands magasins: La CFDT dit non

Travail dominical dans les grands magasins: La CFDT dit non

COMMERCEL'opposition du syndicat au texte empêche qu'il soit signé...
Delphine Bancaud

D.B. avec AFP

Un accord qui reste à quai. La CFDT a annoncé mercredi qu'elle ne signerait pas le projet d'accord de branche sur le travail dominical dans les grands magasins, bloquant de facto la signature du texte, déjà rejeté par la CGT et FO.

La CFDT «ne sera pas signataire» de l'accord soumis mardi aux organisations syndicales par l'Union des grands commerces de centre-ville (patronat), mais «reste ouverte à toute négociation sérieuse». Les syndicats ont jusqu'au 23 décembre pour se positionner sur ce texte. Sans la CFDT, l'accord ne peut pas recueillir les 30% nécessaires à sa signature.

La CFE-CGC et la CFTC n'ont pas encore fait connaître leur position sur le texte, qui est soumis à signature jusqu'au 23 décembre. La CGT et FO, qui y sont opposés, sont quoi qu'il arrive en mesure de faire valoir leur droit d'opposition, puisqu'elles représentent 56,44% des voix aux élections professionnelles.

Des contreparties pas assez généreuses pour la CFDT

Pour expliquer sa position, la CFDT mentionne notamment dans un communiqué la création d'une «catégorie de travailleurs embauchés avec une obligation contractuelle de travail dominical avec moins de droits», le refus de «tout geste pour deux tiers des salariés concernés, à savoir les personnels de la démonstration, les prestataires et les sous-traitants».

>> A lire aussi: Travail dominical à Paris: Affluence et confusion ce dimanche au centre commercial Beaugrenelle

Le syndicat évoque aussi «l'exigence» de l'UCV de passer de 9 à 15 semaines les «périodes hautes de modulation» où les magasins ouvrent plus de 10 heures par jour. «Nous restons dans une position de négociation si la chambre patronale souhaite remettre le sujet à l'ordre du jour (...) en prenant en compte les points» soulevés, a précisé à l'AFP Steve Mars, (CFDT).

Pour essayer d'obtenir un accord, l'UCV avait revu à la hausse ses propositions en matière de contreparties salariales, portant à 100% la majoration de tous les dimanches travaillés, au lieu de la majoration dégressive avancée initialement.