CONJONCTURELes attentats de Paris pourraient coûter 2 milliards d’euros à l’économie française

Les attentats de Paris pourraient coûter 2 milliards d’euros à l’économie française

CONJONCTUREBercy estime que les attaques terroristes pourraient amputer la croissance française de 0,1 point de PIB au cours des prochains mois...
Claire Planchard

C.P. avec AFP

Une onde de choc également sur l’économie. Bercy a confirmé mercredi que la timide reprise de la croissance française pourrait elle aussi être affectée par les attentats qui ont ensanglanté Paris le 13 novembre.

« Il est trop tôt pour faire mention d’un chiffre »

D’après une estimation, réalisée une semaine après les attentats par la Direction générale du trésor (DGT) et révélée mercredi par RTL, le secteur touristique, mais aussi la consommation des ménages ou le moral des industriels devraient subir un impact. Additionnées, ces conséquences pourraient avoir un coût global pour la croissance de 0,1 point de PIB, soit l’équivalent de deux milliards d’euros, précise RTL, qui a consulté la note de la DGT.

Le ministre de l’Economie Emmanuel Macron a toutefois de confirmer cette estimation et s’est voulu rassurant. « Il est trop tôt pour faire mention d’un chiffre », a refusé de commenter le ministre, en indiquant qu’une « cellule de veille » avait été mise en place « pour mesurer l’impact » économique des attentats.


« L’activité économique a souffert les premiers jours mais le retour à la normale est en cours », a par ailleurs affirmé le ministre lors d’un déplacement mercredi à La Défense, dans la banlieue ouest de Paris. Selon Emmanuel Macron, après une baisse de 30 % de l’activité dans les jours qui ont suivi les attaques, la tendance se situe désormais en moyenne « entre -13 et 15 % », davantage dans l’hôtellerie. Les salles de spectacles sont celles qui souffrent le plus : entre 75 et 80 % de baisse d’activités.

>> A lire aussi : Comment les grands magasins renforcent leur dispositif de sécurité

En janvier, les services de Bercy avaient déjà cherché à évaluer le coût des attentats contre la revue Charlie Hebdo à Paris, et contre une supérette cacher à Vincennes, en s’appuyant sur ce qui s’était passé lors de précédents attentats, en France ou dans le monde.

Malgré le choc provoqué par ces attaques, le premier trimestre avait été marqué par une croissance forte (+0,7 %), avec une consommation élevée. Mais selon certains économistes, l’impact pourrait être cette fois-ci plus marqué, en raison du doute sur la capacité de la France à empêcher de nouvelles attaques.