FISCALITELe Bon Coin demande à Emmanuel Macron plus d'égalité entre les entreprises du web

Le Bon Coin demande à Emmanuel Macron plus d'égalité entre les entreprises du web

FISCALITELe site dénonce l'inégalité réglementaire et fiscale dont profitent les géants du web...
20 Minutes avec agence

20 Minutes avec agence

Le 9 novembre dernier, le ministre de l’Economie Emmanuel Macron, actuellement en pleine réflexion sur le projet de loi numérique, visitait les locaux du site de petites annonces français Le Bon Coin, l’une des startups les plus dynamiques du tissu hexagonal (26 millions de petites annonces répertoriées sur ses pages et quelque 151 millions d’euros de chiffre d’affaires).

Malgré cette réussite, son directeur général, Antoine Jouteau considère pourtant que sa société, au même titre que de nombreuses autres startups d’ailleurs, doit faire face à une concurrence déloyale des GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon), qui jouissent aujourd’hui d’une réglementation et d’un régime fiscal nettement à leur avantage.

« Une égalité de traitement social et fiscal avec nos concurrents américains »

Le dirigeant a ainsi tenu à rappeler au ministre que sa société avait dû payer 20 millions de charges sociales et 30 millions d’impôts sur les sociétés en 2014, quand Amazon a annoncé, en mai dernier, son intention de déclarer, à l’avenir, ses revenus en France. « C’est vrai qu’il existe aujourd’hui, dans certains pans de l’économie, une concurrence déloyale. On doit donner un cadre et fixer des règles », a ainsi admis Emmanuel Macron, sans vouloir pour autant dessiner une loi numérique trop restrictive.

« Cette obsession de tout encadrer et réguler, c’est le meilleur moyen pour étouffer l’activité », a-t-il également estimé, selon des propos relayés par Challenges. Ce à quoi Antoine Jouteau a répliqué : « Nous voulons juste une égalité de traitement social et fiscal avec nos concurrents américains ». Le message est passé.