Mauvaise surprise pour les salariés impliqués dans le scandale des moteurs truqués chez Volkswagen. L’amnistie proposée par le constructeur à ses employés pour accélérer l’enquête interne expirera fin novembre, ce qui augmente la pression pour éclaircir l’affaire rapidement, a révélé ce jeudi la presse allemande.

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Avec cette mesure, le constructeur automobile allemand avait promis aux salariés fautifs d’être exemptés de sanctions internes et de tout faire pour alléger d’éventuelles poursuites judiciaires. Une seule condition : passer aux aveux et éclaircir la manière dont 11 millions de voitures diesel dans le monde ont pu être équipées d’un logiciel truqueur pour frauder les tests antipollution.

La justice américaine pressée

Mais ce programme vient d’être « limité à la fin novembre. L’horizon de fin décembre était initialement évoqué, mais cela est visiblement apparu trop long à la direction », assure le quotidien munichois Süddeutsche Zeitung, sans citer ses sources.

Selon le journal, Volkswagen a décidé d’écourter ce régime exceptionnel, sorte de programme interne de protection des témoins, pour faire la lumière le plus vite possible sur les circonstances de l’affaire et coller aux exigences pressantes de la justice américaine. Car les Etats-Unis sont le pays où le scandale a commencé et où le groupe risque des milliards d’amendes.

Cette immunité a d’ailleurs déjà réussi à délier les langues. Le géant automobile a découvert au moyen de révélations spontanées de salariés la deuxième fraude, sur 800.000 véhicules dont les émissions de dioxyde carbone (CO2) étaient bien supérieures aux valeurs affichées sur leur fiche technique.

Ce programme d’amnistie n’est pas une première en Allemagne. D’autres entreprises comme le géant industriel Siemens ou la filiale de camions de Volkswagen, MAN, ont eu recours à des mesures similaires ces dernières années lorsqu’elles ont été touchées par des scandales de corruption. A chaque fois, cela a permis aux entreprises d’accélérer la résolution de leur affaire.

Chez Volkswagen, l’immunité ne concerne toutefois pas les membres du directoire et les managers haut placés qui traitent directement avec la direction, ont confié des sources proches du dossier au Süddeutsche Zeitung.