PSA prévoit de produire légèrement plus d'ici à 2018, sauf à Poissy
PSA Peugeot-Citroën vise une augmentation de sa production de 2,5% en France et de 5% en Europe d'ici à 2018, seule Poissy ayant, dans l'Hexagone, des prévisions en recul sur trois ans, a-t-on appris mercredi de sources syndicales.© 2015 AFP
PSA Peugeot-Citroën vise une augmentation de sa production de 2,5% en France et de 5% en Europe d'ici à 2018, seule Poissy ayant, dans l'Hexagone, des prévisions en recul sur trois ans, a-t-on appris mercredi de sources syndicales.
Le constructeur automobile a présenté en comité paritaire stratégique les plans de charge prévisionnels de ses usines dans le cadre de son Plan moyen terme (PMT) 2016-2018.
PSA espère produire 1,017 million de véhicules en France en 2018, contre 992.000 visés en 2015.
En Europe, les objectifs de croissance sont estimés à 4,98% sur trois ans. De 1,844 million de véhicules produits en 2015, le constructeur entend passer à 1,936 million en 2018.
Les usines de Vigo (Espagne) et Mangualde (Portugal) augmenteraient légèrement leur production. Celle de Trnava (Slovaquie) passerait à 360.000 véhicules produits en 2018, contre 251.000 en 2014.
Dans l'Hexagone, PSA prévoit de réduire la voilure à Poissy (Yvelines), quasiment de moitié : de 235.000 véhicules sortis d'usine en 2016 à 120.000, ou 130.000, en 2018.
Mais pour Jean-Pierre Mercier (CGT), il est «faux» de dire que les volumes de production baisseront à Poissy. Selon lui, la direction a «réévalué sa prévision pour 2016» faite l'année dernière, l'objectif initial étant de 190.000 véhicules.
Les estimations «sont revues chaque année, il n'est pas interdit d'envisager de nouveaux produits sur Poissy» à court et moyen termes, ajoute Franck Don (CFTC).
PSA «confirme son engagement industriel dans la durée» sur le site francilien qui «s'est vu récemment attribuer» un nouveau modèle, dont le lancement est prévu pour 2018, a réagi un porte-parole.
Les syndicats interpellent depuis plusieurs mois la direction sur l'avenir de cette usine et celle de Rennes.
Le site breton devrait augmenter sa production, jusqu'à 95.000 véhicules en 2017 (82.000 l'année suivante), contre 68.000 prévus en 2015.
Les projets sont aussi favorables aux usines de Sochaux et Sevelnord. Mulhouse verrait sa production se stabiliser puis augmenter en 2018.
Le constructeur s'était engagé à maintenir l'activité de ses usines françaises jusqu'en 2016, et à produire un million de véhicules à cette date, dans le cadre de l'accord «Nouveau Contrat Social» (NCS) signé en 2014 par quatre syndicats (FO, CFE-CGC, GSEA, CFTC).
Pour un syndicaliste, la direction inscrit sa «logique industrielle dans la continuité du précédent plan», avec une stabilisation des volumes «rassurante».
Les prévisions sont «positives», abonde Franck Don, en relevant que les «engagements du NCS seront largement repris au-delà de 2016».
Ces développements interviennent alors que les marchés automobiles français et européen confirment leur net rebond depuis le début de l'année.
Dans l'Hexagone, marché dont les constructeurs français détiennent plus de 56%, le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA) estime qu'en 2015, la croissance sera de 4 à 5%.
Au niveau européen, sur les huit premiers mois de l'année, plus de 9 millions de voitures neuves ont été écoulées, en hausse de 8,6% par rapport à la même période de 2014.