Si les dépenses liées aux soins médicaux progressent en France, ce n’est pas le cas du reste à charge. Ce dernier a encore diminué en 2014, selon les comptes nationaux de la santé publiés mardi.
Ainsi, sur les 190,6 milliards d’euros dépensés en 2014, soit 2.900 euros par habitant, 76,6 % ont été pris en charge par la sécurité sociale et 13,5 % par les organismes complémentaires (mutuelles, assurances, instituts de prévoyance).
Quelque 16,2 milliards d’euros sont ainsi restés à la charge des ménages, soit 8,5 % des dépenses. Le reste à charge des Français a ainsi baissé de 0,2 point, pour la troisième année consécutive, restant parmi les plus faibles des pays de l’OCDE, avec celui des Pays-Bas et du Royaume-Uni.
La part de la sécurité sociale progresse
Si le reste à charge diminue, c’est parce que la part de la sécurité sociale dans le financement des dépenses de santé, qui avait diminué entre 2006 et 2011, passant de 76,8 % à 75,9 %, a depuis progressé de 0,7 point.
A l’inverse, et c’est un « phénomène nouveau en 2014 », la part financée par les organismes de complémentaires santé (mutuelles, assurances, instituts de prévoyance) « diminue légèrement » après des années d’augmentation, passant de 13,7 % en 2013 à 13,5 % en 2014.
La ministre de la Santé Marisol Touraine a salué dans un communiqué la « nouvelle diminution du reste à charge des Français », à l’issue de la Commission des comptes de la Santé.
« Cohérence des choix politiques »
« Cette évolution résulte de la cohérence des choix politiques de ce gouvernement en faveur de l’accès aux soins. Encadrement des dépassements d’honoraires, coup d’arrêt aux mesures de désengagement de l’assurance maladie, relèvement des plafonds de la CMU-c et de l’ACS : nous avons pris des mesures fortes, concrètes, qui ont fait progresser la prise en charge des Français », s’est félicitée la ministre.
Les comptes de la santé évaluent annuellement l’ensemble des dépenses effectuées dans le secteur, et en particulier la consommation de biens et services médicaux (CSBM), qui en représentent les trois quarts.
La CSBM comprend les soins hospitaliers, les soins réalisés chez les médecins, dentistes ou laboratoires d’analyses, mais aussi les transports de malades, les médicaments et les autres frais médicaux. En sont toutefois exclues les dépenses de soins de longue durée pour les personnes âgées et personnes handicapées.