HSBC va céder sa filiale brésilienne, la septième banque en actifs du pays, au groupe local Bradesco pour 5,2 milliards de dollars (4,7 milliards d’euros). Une vente qui intervient après l’annonce, ce lundi, d’une légère baisse de son bénéfice net au premier semestre.

Délocaliser des milliers de postes dans des pays à « faible coût/haute qualité »

Entre le 1er janvier et le 30 juin, HSBC a effectivement dégagé un bénéfice net de 9,618 milliards de dollars (8,756 milliards d’euros), en recul de 1,31 % sur un an. « Ce résultat, qui reflète la croissance des revenus et de moindres pertes sur créances, a été en partie grevé par des coûts croissants », a expliqué le PDG Stuart Gulliver.

La première banque européenne souhaite donc délocaliser des milliers de postes dans des pays à « faible coût/haute qualité » de main-d’œuvre, réaliser des économies de 4,5 à 5 milliards de dollars par an d’ici à 2017 et faire baisser les dépenses opérationnelles.

Ouverture au Brésil d’une procédure pour formation présumée de cartel

Pour rappel, ébranlée par des scandales liés à l’opération SwissLeaks [révélations d’un réseau mondial de journaux sur des pratiques d’évasion fiscale à grande échelle passées par sa filiale suisse, basée à Genève] et des résultats financiers décevants, HSBC avait déjà annoncé début juin qu’elle se séparait de presque 50.000 employés dans le cadre d’un plan de restructuration incluant la vente de ses activités au Brésil et en Turquie.

D’ailleurs, au Brésil, où HSBC avait été déficitaire en 2014, une procédure de l’organe antimonopole (Cade) pour formation présumée de cartel a été ouverte. Même dans ce pays dont elle souhaite se désengager, HSBC n’est donc pas épargnée par la justice.