BOURSELe cours de Twitter s'envole après une rumeur aux airs d'arnaque

Le cours de Twitter s'envole après une rumeur aux airs d'arnaque

BOURSELa vente des actions Twitter a dû rapporter gros aux auteurs de la fausse nouvelle ...
Nicolas Beunaiche

N.Beu.

La Bourse a la cote auprès des arnaqueurs. Deux mois après l’affaire de la fausse OPA sur Avon, qui avait fait monter en flèche l’action du spécialiste des cosmétiques, des escrocs se sont cette fois attaqués à Twitter. Mardi soir, la rumeur d’un rachat du réseau social a fait s’envoler l’action de 5 %… sur la base d’une information complètement bidon.

A qui profite le crime ?

Vers 11h39 à New York (17h39 en France), la nouvelle d’un rachat imminent se répand sur Internet. En cause, une dépêche annonçant que « Twitter travaille en étroite collaboration avec des banquiers après avoir reçu une offre de rachat pour 31 milliards de dollars », hébergée sur le site Bloomberg. markets. Bloomberg ? Le nom est prestigieux et rassure les traders, qui se lancent à l’assaut du cours de bourse de Twitter. En cinq minutes, il grimpe de 5,2 % passant de 36,91 à 38,82 dollars.

Sauf que l’article est un faux et émane d’un site qui n’est pas affilié à l’agence de presse économique. L’intervention d’un porte-parole de Bloomberg, sur Twitter, dégonfle finalement la spéculation.

« Pls note - that $TWTR story everyone talking about is fake. pic.twitter.com/pUVhIBUaZe — Ty Trippet (@ttrippet) July 14, 2015 »

En quelques secondes, le titre retombe à moins de 37 dollars, son niveau avant rumeur. Mais il est déjà trop tard : si certains ont dû perdre un peu d’argent, d’autres ont pu s’enrichir dans l’intervalle.

Pour déterminer leur identité, la SEC, le gendarme de la bourse américain, a lancé une enquête. Il sait d’ores et déjà que le nom de domaine a été enregistré le 10 juillet, depuis le Panama, auprès de l’Icann, l’autorité de régulation de l’Internet, via une société nommée WhoIsGuard, qui permet de créer un site sans dévoiler son identité.