Pétrole: Le cours du baril chute en Asie
ENERGIE•Le prix de l'or noir accuse le coup de la crise grecque, de la dégringolade des marchés chinois et d'un renchérissement du dollar...20 Minutes avec agences
Au lendemain d’une dégringolade de presque 8 % sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), les cours du pétrole sont en baisse, ce mercredi, en Asie. Le cours du baril de référence (WTI) pour livraison en août a, dans la matinée, cédé 14 cents à 52,19 dollars et le Brent de la mer du Nord, pour livraison à même échéance, a abandonné 13 cents, à 56,72 dollars. « Les cours du pétrole prennent des coups de toute part, il y a peu de motifs d’être optimiste pour le moment », a relevé Gordon Kwan de l’institut Nomura Holdings basé à Hong Kong.
Cette situation « persistera au moins pendant les deux prochaines semaines jusqu’à ce qu’on perçoive un retour de la confiance sur les marchés financiers chinois », a-t-il prévenu. La Chine, qui est le deuxième consommateur mondial de brut derrière les Etats-Unis, est en effet en proie à une dégringolade des Bourses de Shanghai et de Shenzen après un an d’investissements frénétiques déconnectés de l’économie réelle.
La chute du pétrole renfloue le portefeuille des ménages et entreprises
Les cours du pétrole sont également affectés par la crise de la dette grecque et l’hypothèse d’une sortie du pays de la zone euro avec un risque de contagion aux autres économies exposées de la région.
Du côté de l’offre, le marché de l’or noir pâtit du déséquilibre persistant entre l’offre mondiale abondante et la demande insuffisante à l’absorber. D’autre part, les négociations à Vienne sur le nucléaire entre l’Iran et les grandes puissances achoppent toujours après onze jours de discussions acharnées.
En outre, le renchérissement du dollar est également en cause dans la forte baisse des cours du brut. Le marché attend par ailleurs, ce mercredi, les derniers chiffres sur les réserves de brut aux Etats-Unis publiés par le département américain de l’Energie. En effet, le dollar, atteint son plus haut niveau en cinq semaines, est la monnaie utilisée pour les achats en brut et reste la valeur-refuge pour les cambistes fuyant l’euro.