EMPLOI PUBLICMalgré la crise, l'emploi public a résisté dans les pays de l'OCDE

Malgré la crise, l'emploi public a résisté dans les pays de l'OCDE

EMPLOI PUBLICEntre 2009 et 2013, la part de l’emploi public est passée de 21,1% à 21 ;3% au sein de l’OCDE
José Angel Gurria, secrétaire géneral de l'OCDE, Francois Hollande, président de la République, Mark Rutte, premier ministre des Pays-Bas, lors d'une réunion des pays de l'OCDE à Paris, le 3 juin 2015.
José Angel Gurria, secrétaire géneral de l'OCDE, Francois Hollande, président de la République, Mark Rutte, premier ministre des Pays-Bas, lors d'une réunion des pays de l'OCDE à Paris, le 3 juin 2015. - SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Depuis la crise de 2008, de nombreux pays de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) réduisent les volumes d’emplois publics, mais au global, la part de ces postes dans l’emploi total a résisté, augmentant même très légèrement, selon un rapport publié lundi par l’Organisation.

Dans son « panorama des administrations publiques », l’OCDE présente une série d’indicateurs pour comparer les performances de ses 34 Etats membres, principalement occidentaux. Il en ressort qu’entre 2009 et 2013, la part de l’emploi public est passée de 21,1 % à 21,3 % au sein de l’OCDE.

La France proche de la moyenne

Cette proportion varie considérablement entre les pays, les Etats nordiques, comme le Danemark, la Norvège où la Suède, se situant autour de 30 %, tandis que les pays de l’OCDE d’Asie ou d’Amérique latine s’appuient moins sur les agents publics : autour de 8 % au Japon et un peu au-dessus de 10 % au Mexique ou au Chili. La France est pour sa part proche de la moyenne avec un taux d’environ 20 %, sans changement.

Les pays où la part d’emplois publics a le plus diminué entre 2009 et 2013 sont la Belgique, la Pologne et la Grande-Bretagne, tandis qu’en Suisse, la hausse a atteint trois points.

Gel des rémunérations quand ce n’est pas réductions des salaires…

Depuis 2008, la plupart des pays de l’OCDE au sein l’Union européenne ont engagé des réformes pour réduire l’emploi public, surtout les plus touchés par la crise. Près de la moitié (48,2 %) font état de baisses modérées et 17,2 % de fortes baisses, la majorité du temps via des mesures comme le non-remplacement des départs.

Côté rémunérations, presque tous les Etats de l’OCDE ont aussi pris des mesures face à la crise : 15 pays ont gelé les rémunérations (parfois pour certaines catégories d’employés), d’autres optant pour des réductions de salaires ou des mesures comme la suppression du 13e mois.

Le Portugal, la Grèce ou l’Espagne ont par exemple réduit les salaires, tandis que la France, l’Italie ou la Pologne les ont gelés, note l’OCDE.

L’essor de l’Internet

Le panorama de l’organisation aborde d’autres thématiques comme l’utilisation des réseaux sociaux par les administrations. Sur ce point, il ressort qu’à l’automne 2014, l’exécutif (chef d’Etat, chef de gouvernement, ou gouvernement) était présent sur Twitter dans 28 pays de l’OCDE sur 34 et sur Facebook dans 21 pays.

Près de la moitié (49 %) des ressortissants des pays de l’OCDE utilisent internet pour obtenir des informations officielles et 33 % ont déjà rempli des documents administratifs en ligne.