Rachat de Bouygues Telecom par SFR: Le gouvernement pose ses conditions
TELECOMS•Manuel Valls a fixé cinq conditions à un rapprochement entre les deux opérateurs, dont la préservation de l'emploi et la qualité de service pour le consommateur...20 Minutes avec AFP
Emmanuel Macron a fait savoir son opposition à un rapporchement entre Bouygues Telecom et Numéricable-SFR. De son coté, Manuel Valls ménage davantage la chèvre et le choi.
Il a posé cinq conditions à un rapprochement entre les deux opérateurs, dont la préservation de l'emploi et la qualité de service pour le consommateur, lors d'une visite lundi dans une entreprise du Val-d'Oise.
«Toute opération qui ne répondrait pas à ces enjeux majeurs ne peut pas avoir le soutien du gouvernement», a-t-il affirmé, citant l'emploi, l'investissement, la vente des fréquences, l'innovation et la qualité de service.
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«Nos priorités pour le secteur des télécoms sont claires: c'est l'emploi, qui doit être préservé et développé; l'investissement (...) parce qu'il faut couvrir tout le territoire avec le déploiement de la fibre, la 3G sur tout le territoire d'ici la fin 2016; la vente des fréquences pour développer la 4G; l'innovation parce qu'il faut investir dans l'avenir et évidemment la qualité de service pour le consommateur», a-t-il énuméré.
«Pas de casse sociale»
«Tous les opérateurs télécoms doivent répondre à ces enjeux», a prévenu Manuel Valls, ajoutant que le gouvernement «sera très attentif à ce qu'il n'y ait pas de casse sociale».
«La croissance est au rendez-vous, la baisse du chômage pas encore, tous les acteurs doivent participer -c'est ça le patriotisme économique- au redressement de notre pays», a-t-il souligné à l'attention du groupe Altice, maison mère de Numericable-SFR, qui offre 10 milliards d'euros pour racheter Bouygues Telecom. «Nous ne pouvons pas favoriser des opérations qui se solderaient par du chômage et par la perte de qualité dans le domaine des opérateurs télécoms», a encore dit le Premier ministre, appelant à un «dialogue entre les différents opérateurs».
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Le Premier ministre a fait cette déclaration alors que le ministre de l'Economie Emmanuel Macron n'a pas caché son hostilité à cette fusion, qui pourrait avoir des conséquences négatives pour «l'emploi, l'investissement et le service aux consommateurs».