ACQUISITIONRachat d'Alstom: General Electric prêt à faire des concessions face à Bruxelles

Rachat d'Alstom: General Electric prêt à faire des concessions face à Bruxelles

ACQUISITIONLe groupe américain veut ainsi éviter un veto de l'Union européenne dans cette opération à 12 milliards d'euros...
20 Minutes avec agences

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Le groupe General Electric (GE) a annoncé ce lundi qu'il était prêt à faire des concessions pour obtenir le feu vert de l'Union européenne (UE) dans le cadre du rachat du pôle énergie du fleuron français Alstom. Cette annonce intervient après la suspension, par Bruxelles, de l'enquête sur le dossier.

Dans un courrier transmis à l'AFP, le groupe de Fairfield (Connecticut, Etats-Unis) a indiqué: «La Commission européenne nous a notifié qu'elle avait temporairement arrêté la montre dans sa procédure d'enquête.»

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Préserver les fondamentaux économiques de l'accord

Le 23 février, la Commission européenne a ouvert une enquête approfondie sur la vente du pôle énergie d'Alstom à GE. Elle estime que cette opération de 12 milliards d'euros pourrait poser des problèmes de concurrence sur le marché des turbines à gaz de haute puissance. Celui-ci ne compte que quatre concurrents au niveau mondial: GE, Alstom, Siemens et Mitsubishi Hitachi Power Systems (MHPS).

«Nous sommes prêts à explorer des remèdes pour finaliser cette opération» mais «ils doivent préserver les fondamentaux économiques de l'accord» a déclaré le conglomérat américain. Seth Martin, porte-parole de GE a, pour sa part, souligné que le groupe n'avait pas encore décidé s'il allait ou pas procéder à des cessions d'actifs pour contenter les régulateurs européens. Il explique: «Nous ne sommes pas encore entrés dans le détail des concessions parce qu'on n'a pas encore reçu la déclaration d'objections de l'UE».

Une autorisation initialement prévue pour le 6 août

Malgré l'optimiste de General Electric, qui s'attend «à ce que la montre reparte cette semaine», le contretemps pourrait bouleverser le calendrier arrêté, qui prévoit une finalisation de l'opération au second semestre, avec un feu vert de l'UE d'ici le 6 août.

En effet, même si la Commission reprenait l'examen du dossier GE-Alstom «cette semaine» comme l'affirme GE, sa décision serait repoussée de quelques semaines, reconnaît-on auprès du groupe.