Les paris sportifs en forte hausse ces derniers mois
JEU•Cela s'explique en partie par des gains importants qui ont été rejoués...N.Beu. avec AFP
Les Français se reprennent au jeu. Au premier trimestre, les sommes misées sur des paris sportifs ont augmenté de 38% par rapport à la même période l'an dernier, selon un rapport de l'Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel) publié lundi.
Quelque 351 millions d'euros ont été misés sur des paris sportifs lors des trois premiers mois de l'année. «Après l'essoufflement du montant des mises constatées au 3e trimestre 2014, l'activité des paris sportifs semble repartir sur une croissance soutenue», écrit l'Arjel. Cette forte hausse s'explique en partie par un taux de retour au joueur plus important que d'habitude. «C'est-à-dire que les joueurs ont récolté plus d'argent que d'habitude grâce à leurs paris et comme en général ils ne retirent pas leurs gains [pour le rejouer], ils ont plus joué», a expliqué à l'AFP une source à l'Arjel.
Le poker se prend les pieds dans le tapis
Ce boom des paris sportifs est porté par le football et le tennis, qui mobilisent respectivement 58% et 18% des mises (205 millions d'euros et 62,6 millions d'euros). Le tennis a connu une forte hausse du montant de ses mises (+58%), tout comme le basketball (+42%) qui constitue le troisième sport le plus parié (13% des mises engagées). Le handball a également connu une explosion (+87%, à 7,1 millions d'euros) grâce notamment à l'effet du Mondial remporté par la France en janvier. Selon le gendarme des jeux, 202.000 personnes se sont connectées au moins une fois par semaine pour parier sur un sport lors des trois premiers mois de 2015, soit une hausse de 27% par rapport à 2014.
La semaine du 9 au 15 mars, avec le quart de finale retour de Ligue des champions Chelsea-Paris SG, la 3e journée du Tournoi des six nations de rugby et le début du tournoi de tennis d'Indian Wells, a rassemblé le plus grand nombre de joueurs. Les mises de paris hippiques sont, elles, restées quasiment stable à 266 millions d'euros (-1%). «Alors que 2014 a marqué un net recul de l'activité de paris hippiques, cet effet s'est atténué» au premier trimestre, écrit l'Arjel.
Du côté des jeux dits «de cercle», et notamment le poker, les montants misés ont poursuivi leur baisse tendancielle observée depuis 2013. Le produit brut des jeux (PBJ, différence entre les mises des joueurs et leurs gains) est ainsi en baisse de 7% au premier trimestre par apport à la même période de 2014.