REVUE DE PRESSEChômage: La mission de Hollande «mine de rien, moins impossible»?

Chômage: La mission de Hollande «mine de rien, moins impossible»?

REVUE DE PRESSELe nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A (sans aucune activité dans le mois) s’est établi à 3.509.800 en France métropolitaine fin mars 2015...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le chômage, la mission impossible du président? Le nouveau record du nombre de chômeurs annoncé lundi divise les éditorialistes. Les uns estiment que François «Hollande ne gagnera jamais la bataille du chômage», d'autres pensant que sa «mission» est «devenue, mine de rien, moins impossible».

Pour Jacques-Olivier Martin du Figaro «François Hollande ne gagnera jamais la bataille du chômage si ses seuls trophées sont les miniréformes Macron et Rebsamen».

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Dans l'Opinion, Rémi Godeau déplore «la lâcheté et le mensonge comme moteur électoral» même s'il reconnaît qu'«en matière de chômage, le Président s'inspire au final de ses prédécesseurs». «François Hollande n'est pas l'architecte dont la France a besoin. C'est au mieux un chef de chantier», assène péremptoire Yann Marec dans Le Midi Libre.

De son côté, Patrice Chabanet (Le Journal de la Haute-Marne) assure que «François Hollande n'a plus que quelques mois pour trouver la martingale qui crée l'emploi et la confiance.»

Pierre Cavret dans Ouest-France estime que «si la lutte contre le chômage demeure la priorité des Français, elle reste LE combat de François Hollande» et de rappeler «sa phrase qui a fait date»: "Si le chômage ne baisse pas d'ici à 2017, je n'ai aucune raison d'être candidat, ou aucune chance d'être réélu"».

François Hollande osera-t-il «desserrer» les freins à l'embauche?

Dans Le Républicain Lorrain, Philippe Waucampt affirme «que le locataire de l'Elysée a quand même limité la casse sociale et permis à la France de passer entre les gouttes importe peu.» «L'homme qui avait imprudemment promis l'inversion de la courbe du chômage pour décembre 2013 a toujours le doigt coincé dans la moulinette», ajoute-t-il. Plus optimiste, Patrick Louis de La Dépêche du Midi juge que «François Hollande a dû, certes, repousser l'annonce qui lui est si chère,mais son gouvernement poursuit la mission devenue, mine de rien, moins impossible.»

«Les "freins à l'embauche" sont connus mais François Hollande osera-t-il les desserrer?», se demande Hervé Favre (La Voix du Nord) qui souligne que «sa candidature à un nouveau mandat est suspendue à cette fameuse "inversion" toujours attendue mois après mois.»

«La plupart des indicateurs économiques sont pourtant au vert, mais rien à faire, les statistiques de Pôle emploi ne suivent pas», admet Jean-Michel Helvig (La République des Pyrénées) «Pourtant il est difficile de prétendre que rien n'a été fait sur ce front social où le président de la République joue sa réélection, ou à tout le moins sa candidature à la réélection», souligne-t-il.

Hollande ne sera pas candidat sans baisse du chômage

«Le chef de l'Etat le répète à plusieurs reprises: il ne sera pas candidat sans baisse du chômage. Pourquoi se fixer un fil à la patte après deux ans passés les pieds dans la non-inversion de la courbe du chômage?» interroge Cécile Cornudet dans Les Echos. Et d'expliquer: «si François Hollande fixe lui-même les conditions à sa candidature, c'est tout simplement pour éviter que d'autres ne le fassent à sa place. L'idée d'une primaire à gauche était dans beaucoup d'esprits il y a un an, elle a quasiment disparu depuis.» «Un an après Michelin, François Hollande a ainsi toutes les chances de porter les couleurs du PS face électeurs en 2017», analyse-t-elle.